Plus que jamais déterminée à rejoindre le peloton des nations avancées, la Tunisie mise sur le savoir et encourage la recherche scientifique en offrant, notamment, toutes les opportunités aux jeunes chercheurs pour qu'ils puissent s'affirmer en tant qu'acteurs performants dans les divers domaines scientifiques. Et les jeunes Tunisiens, pour leur part, n'en déméritent pas. Les efforts déployés par l'Etat, dans le secteur de la recherche scientifique, n'ont pas été vains puisque le nombre des unités, de laboratoires et des chercheurs qui s'y affairent a nettement évolué durant ces dernières années et que le secteur de la recherche scientifique a connu un développement certain. En témoignent les statistiques éloquentes enregistrées au niveau du secteur : le système national de la recherche scientifique et de la technologie comporte plus de 139 laboratoires, 638 unités et 33 centres. A noter, à cet égard, que la loi d'orientation relative à la recherche scientifique et au développement technologique de janvier 1996 et ses décrets et arrêtés d'application ont favorisé une restructuration profonde du système national de recherche scientifique, notamment par la création de laboratoires et d'unités de recherche dans les établissements publics. Le secteur des sciences de la vie et des sciences exactes accapare à lui seul 77% des laboratoires ; les sciences humaines et sociales affichent 4% et les sciences juridiques et économiques dépassent légèrement les sciences et techniques de l'ingénieur. La cadence de création des unités de recherche, au même titre que celle des laboratoires, s'est nettement accélérée de 1999à 2006, leur nombre ayant quasiment triplé. Ainsi pour 5400 étudiants chercheurs et 3297 doctorants inscrits en 2006, 638 unités de recherche sont mises à leur disposition. L'analyse de la répartition des unités par discipline atteste les mêmes écarts relevés au niveau des laboratoires de recherche, confirmant la suprématie des sciences de la vie, de la biotechnologie et des sciences exactes. Et à noter que grâce à la restructuration de la recherche, les diplômes attribués au sein de ces structures (Mastères, doctorat,) n'ont cessé de se multiplier d'une année à l'autre. On relève à titre d'exemple que le nombre de mémoires de mastères est passé de 1110 en 2005 à 1656 en 2006, et celui des thèses de 323 en 2005 à 440 en 2006. La promotion de l'innovation technologique se base, également, sur le soutien aux entreprises innovantes, la valorisation des résultats de la recherche, le renforcement du partenariat entre les structures de recherche et les entreprises économiques et la réalisation d'un programme ambitieux de technopôles et de pépinières d'entreprises. Dans ce contexte, les technologies figurent, en tant que vecteur de développement scientifique et économique. Elles contribuent à la dynamisation d'une véritable « knowledge city » ainsi qu'à l'approfondissement de l'économie de la connaissance, d'autant que le programme présidentiel pour la Tunisie de demain table sur la création d'un technopôle ou une pépinière d'entreprises dans chaque gouvernorat d'ici 2009. L'objectif est à l'évidence l'enracinement de la culture de l'entrepreneuriat fondée sur la qualité et l'innovation. Parmi les objectifs ambitieux à réaliser on relève également la décision présidentielle d'élever, d'ici 2009, à un taux de 1,25% du PIB le financement du secteur, tout en assurant une diversification des sources de financement, de manière à réduire progressivement la contribution de l'Etat et a renforcer en particulier celle des entreprises et de la coopération internationale. Cette politique habilite le système tunisien de recherche et d'innovation à contribuer efficacement au développement global et durable du pays, par la mise en place d'une économie nouvelle, le renforcement de la compétitivité des entreprises et la création de meilleures opportunités pour l'emploi.