Le magazine parisien « Madame Figaro » a publié un article sous le titre « Mme Leila Ben Ali et les causes de la femme arabe » dans lequel il met en exergue la forte volonté qui anime l'épouse du président de la République et présidente de l'organisation de la femme arabe pour consolider la place de la femme au sein de la famille et dans les différents domaines de l'activité économique. Dans cette même édition du 14 novembre, le magazine publie, également, une interview de Mme Leila Ben Ali sous le titre « Partenaires des hommes à part entière » au début de laquelle la Première dame de Tunisie affirme: « Je suis une tunisienne comme les autres » et passe en revue les différents aspects de son activité en Tunisie et à l'échelle arabe. En réponse à la question du magazine « Que pensez-vous des tunisiennes d'aujourd'hui ? », Mme Ben Ali affirme qu'elles « sont tenaces, persévérantes, actives et très attachées à leurs droits. Elles sont devenues des partenaires des hommes à part entière. Il reste des efforts pour faire évoluer les mentalités et les comportements, mais la volonté politique de les promouvoir existe. Je ne crois pas qu'un retour en arrière soit possible. » Interrogée sur son rôle de première dame, l'épouse du président de la République rappelle qu'elle préside un certain nombre d'associations caritatives, dont Basma ( »sourire », en français), qui s'attache à l'intégration des handicapés dans la société et s'investit aussi, dans la création de centres de soins palliatifs. Le magazine français évoque, d'autre part, la présidence de Mme Leila Ben Ali de l'organisation de la femme arabe (OFA). L'épouse du président de la République précise, à ce sujet, que cette organisation qui regroupe quinze premières dames sous l'égide de la ligue des Etats arabes, prépare, actuellement, le prochain rendez-vous, qui aura lieu à Tunis en octobre 2010, autour d'un objectif: favoriser le femmes arabes dans le processus de développement durable. Nous avons aussi appelé, ajoute-t-elle, à la mise en place d'un observatoire des législations sociales et politiques sur la condition des femmes ainsi qu'une convention sur l'élimination de toutes formes de discriminations à leur encontre, en collaboration avec la Ligue des Etats arabes et les Nations Unies. A la question « Comment élevez-vous, votre fils de quatre ans et demi ? », Mme Leila Ben Ali répond: Comme j'ai élevé mes deux filles, et comme j'ai été élevée moi-même. Dans le respect des valeurs traditionnelles de la Tunisie, le sens de l'effort, l'ouverture aux autres et la simplicité. Je viens d'un milieu modeste, et nous étions une famille nombreuse de dix enfants. Dans un article de présentation de cette interview, « Madame Figaro » souligne que la situation de la femme tunisienne est exceptionnelle dans les pays arabes et musulmans. Dès les années vingt, précise-t-il, des mouvements d'émancipation féminine existaient déjà; aujourd'hui, elles sont banquières, chefs d'entreprise, médecins, psychanalystes, avocates, juges… et cela n'étonne plus personne. Le magazine rappelle que la promulgation du code du statut personnel, révolutionnaire à l'époque, et qui le reste, a fait des tunisiennes des citoyennes à part entière, les égales des hommes (Abolition de la polygamie et de la répudiation, instauration du divorce par voie judiciaire, suppression du tuteur matrimonial…) Toutes ces mesures, ajoute-t-il, donnent un formidable coup d'accélérateur à la modernisation de la société tunisienne. Le magazine relève que le président Zine El Abidine Ben Ali a fait promulguer de nouvelles législations qui consolident la place de la femme dans la famille et la société, comme l'égalité salariale et l'égalité parentale, le régime de la communauté des biens, le fonds de garantie de la pension alimentaire et la discrimination positive dans les instances élues. Autant de mesures parmi d'autres, fait-il remarquer, qui font encore de la Tunisie un laboratoire à idées pour la promotion du droit des femmes dans le monde arabe et musulman.