Madame Leila Ben Ali, épouse du président de la République et présidente de l'Organisation de la femme arabe (OFA), a participé, dimanche à Rome, au 2ème Sommet des Premières Dames du Mouvement des pays Non- alignés sur « La sécurité alimentaire et l'accès des femmes aux ressources ». Ce sommet est marquée par la présence notamment de MM. Ali Triki, président de l'Assemblée générale des Nations Unies et Jacques Diouf, secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). A son arrivée au siège de la FAO, Mme Leila Ben Ali a été accueillie par Mme Suzanne Moubarak, épouse du président égyptien et présidente de ce deuxième Sommet, axé sur plusieurs questions importantes en plus du thème central relatif à la sécurité alimentaire et à l'accès des femmes aux sources. Ces questions consistent, tout particulièrement, en les expériences nationales relatives au rapport de la femme avec la terre et son exploitation, ainsi qu'avec le savoir. Mme Leila Ben Ali a prononcé, à cette occasion, une allocution dans laquelle elle a souligné le rapport des plus étroits qui existe entre l'élément féminin et le problème de la sécurité alimentaire, affirmant que l'accès à l'alimentation est un droit fondamental de l'être humain, en même temps qu'un facteur vital de la sécurité et de la souveraineté des peuples. L'épouse du président de la République a fait observer que les femmes représentent, aujourd'hui, la majorité de la force de travail dans le secteur agricole, notamment dans les pays en développement où la femme accomplit près de 70 pc des travaux, relevant que l'inégalité des chances entre la femme et l'homme, en matière d'accès aux ressources financières, représente un défi majeur qui risque de saper l'aptitude de la femme à accomplir son rôle économique au sein de la famille et de la société, et de limiter les possibilités qui lui sont offertes pour promouvoir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire, de la stabilité familiale et du bien-être social. Mme Leila Ben Ali a, d'autre part, évoqué l'ensemble des défis qu'impose la condition de la femme rurale et qui sont liés aux réalités sociales et économiques de la femme et à sa participation au développement intégral durable, la femme ne pouvant accomplir son rôle dans la réalisation de la sécurité alimentaire que si ses conditions de vie sont améliorées, notamment en milieu rural, en lui assurant les services et équipements collectifs requis, outre les diverses formes d'assistance et d'encadrement qui aident à la promotion de la qualité de la vie des populations. L'épouse du président de la République a, par ailleurs, déclaré « qu'il ne peut y avoir de progrès pour la société sans l'amélioration de la condition de la femme, en milieu urbain comme en milieu rural, et qu'il ne peut y avoir d'autosuffisance alimentaire qu'à la faveur de l'égalité des chances de travail et de partenariat entre l'homme et la femme ». Mme Leila Ben Ali a appelé à approfondir la prise de conscience des femmes travaillant dans le secteur agricole de l'importance du problème de l'aggravation du phénomène des changements climatiques et des risques dont il est porteur pour l'équilibre écologique et pour la production agricole, en particulier, et d'orienter leur attention vers la lutte contre la pollution, la maîtrise de l'énergie et l'exploitation rationnelle des ressources naturelles. La première dame de Tunisie a réaffirmé son attachement, au cours de son mandat à la présidence de l'Organisation de la Femme Arabe, à renforcer les divers programmes qui contribuent à améliorer la condition de la femme arabe et à accroître ses aptitudes intrinsèques, afin qu'elle assume pleinement son rôle dans le renforcement des attributs du développement intégral et durable des pays arabes, sur la base des principes d'égalité, de justice et de partenariat équilibré entre les deux sexes. L'allocution de Mme Leila Ben Ali a trouvé un écho des plus favorables auprès des participants au Sommet.