INFOTUNISIE – Tous les esprits, attentions, caméras sont, depuis hier le 10 janvier 2010, focalisés sur l'Angola, «arène» de la 27ème Coupe d'Afrique des Nations qui s'annonce très disputée vu la grandeur des équipes qualifiées et le nombre des vedettes sportives internationales… Le coup d'envoi officiel de la version 2010 de la CAN a été donné par le Président angolais José Eduardo Dos Santos. 45 minutes était la durée de la cérémonie d'ouverture du festival africain de football…un mariage entre le sport et la culture à travers des feux d'artifice, des danses traditionnelles « made in Africa », mais également une minute de silence à la mémoire des décédés à la suite de l'incident du bus togolais. Le Président angolais a souligné dans son discours d'ouverture que «malgré l'attaque terroriste, Cabinda restera ville hôte» de la CAN. «Il n'y a pas de raison d'avoir peur », rapport l'agence internationale AP. Assistée par plusieurs Chefs d'Etat africain notamment le président zambien Ruphia Banda et le Sud africain Jacob Zuma, dont le pays abritera cet été la prestigieuse Coupe du Monde de football, ainsi que le président de la FIFA, Joseph S. Blatter, Issa Hayatou, le président de la CAF… la cérémonie a illustré l'histoire de l'Angola et son héritage civilisationnel notamment l'habit traditionnel local… La « parole » a été donnée, par la suite, au ballon rond et aux joueurs avec le match d'ouverture mettant face à face le pays organisateur, l'Angola et le Mali. Une rencontre qui a étonné tous ceux qui l'ont suivi vu le volume de jeu présenté par les deux sélections surtout les maliens qui, jusqu'aux dernières minutes, mené par 4 buts à zéro, ont misé sur leurs capacités et moyens avant d'égaliser la mise et marquer 4 buts dans un temps jugé record. Toujours dans le même groupe (A) dont les rencontres se déroulent à la capitale Luanda, les deux autres sélections, algérienne et du Malawi, se rencontrent aujourd'hui à 14h45, heure tunisienne (HT). Avec un brillant parcours lors des qualificatives de la CAN 2010 détrônant les «pharaons» dans un match historique au Soudan, les «fennecs» algériens sont, à vrai dire, les mieux placés pour rivaliser avec les «gazelles noirs» de l'Angola quant à la qualification au 2ème tour… mais le rendement des maliens, hier, est de nature à redistribuer les cartes au sein de ce groupe (A). Stéphen Keshi, le coach malien a déclaré à BBC que son équipe ne figure pas parmi les favoris de ce titre, mais les maliens ont le droit d'être optimistes. Le 2ème groupe (B), ou « groupe de la mort » comme l'appel certains observateurs, il comporte deux qualifiés pour le mondial sud africain à savoir les «éléphants» ivoiriens et les «black stars» ghanéens outre les burkinabés et les togolais. Deuxième après les Egyptiens, avec 16 participations dans les phases finales de la CAN et 4 titres africains (1963, 1965, 1978, et 1982), outre la performance physique et technique de ses stars, notamment Essien (Chelsea FC), le Ghana devrait être parmi les principaux favoris de cette CAN. Les rencontres de ce 2ème groupe auront lieu à la ville Cabinda. Quant au troisième groupe (C), il comporte le détenteur de la majorité des records de la CAN depuis sa création, les « pharaons » égyptiens, 6 fois champions d'Afrique, outre les « green eagles » du Nigeria, le Mozambique et enfin le Bénin. Les « pharaons » essayeront, à travers la 27ème édition de la CAN, de faire oublier environ 80 millions égyptiens la déception amère de l'élimination du Mondial face aux redoutables algériens lors d'un match barrage. S'agissant du dernier groupe (D), il regroupe les « lions indomptables» du Cameroun, les « aigles de Carthage », le Gabon et la Zambie. Les camerounais, forts de leurs internationaux Song (Turquie), Achille (Newcastle), Njitap ainsi que leur fer lance et vedette de l'Inter de Milan, Samuel Eto'o, semble être le plus en mesure de passer au 2ème tour aux côtés des Tunisiens qui devraient, eux aussi surpasser leur défaite en amicale 4 jours avant la CAN et un peu plus avant, leur élimination du Mondial sud africain. Notons que cette version 2010 de la CAN a enregistré des taux records quant à la couverture médiatique sachant que le comité d'organisation de cette 27ème phase finale en Angola a annoncé que 2100 journalistes ont demandé leur accréditation pour couvrir le festival du football africain, ainsi qu'une forte présence des médias européens et mondiaux. S'agissant de la sélection tunisienne, elle est arrivée, hier après midi à la capitale angolaise, Luanda, dans une délégation présidée par M. Ahmed Aloulou membre fédéral et comptant les 23 joueurs, le staff technique, médical et administratif, outre une vingtaine de journalistes. Force est de savoir que les « aigles de Carthage » sont en bon état physique, moral. S'agissant du capital santé des éléments nationaux, ils affichent un bilan rassurant sans blessures notées à l'exception du meneur de jeu Oussama Darragi, blessé à la cheville droite lors du dernier match amical en Tunisie, mais il s'agit d'une « blessure sans aucune gravité», déclare Darragi quelques instants avant le départ pour Luanda.