INFOTUNISIE – L'afro funk, la salsa et le jazz ainsi que les vibrantes paroles de l'icone artistique guinéenne, Mory Kanté, ont cadencé la première soirée africaine de la 46e édition du Festival international de Carthage, mardi 13 juillet au fameux amphithéâtre carthaginois. Entouré de sept musiciens et de deux choristes, Kanté – nommé en 2001 ambassadeur de l'Organisation onusienne pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) – a chanté non seulement pour des nobles causes comme la liberté et la vie, mais également pour la femme et l'amour tout court, fustigeant par la même occasion la famine, la pauvreté et les guerres. Une heure et demi n'ont pas été, à vrai dire, suffisantes à ce premier artiste africain à commercialiser un million de son single « Yéké Yéké », pour faire exploser son répertoire vocal fredonnant des mélodies notamment de ses albums « Sabou » (2004), « Best of » (2002) et « Tamala le voyageur » (2001). Faisant appel à un arrangement musical moderne où la salsa cubaine s'allie harmonieusement avec la pop et le rock anglo-saxon, Kanté a proposé à son public, par les rythmes de la guitare ou encore de la « Kora » – harpe à 21 cordes – un voyage dans le temps à travers le riche répertoire de ses ancêtres.