L'écosystème peut être régénéré et une exploitation rationnelle des richesses de la mer ne signifie pas une baisse systématique de la production, a fait ressortir l'évaluation à mi-parcours du projet de gestion durable des ressources de pêche côtière (2005/2010). Ce projet s'inscrit dans le cadre du partenariat entre l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et la direction de la pêche et de l'aquaculture. Le programme concerne le Golfe du Gabès et est réalisé sur 4 sites à savoir Kerkennah, Mahrès, Jerba et Zarat. La région constitue le plateau continental le plus important en Méditerranée. Aujourd'hui, cette région se trouve menacée par la détérioration des herbiers marins, en raison de la surexploitation des ressources côtières. L'objectif consiste à assurer une gestion durable des ressources de la pêche et à améliorer le niveau de vie des pêcheurs, à travers l'adoption d'une approche participative, impliquant les pêcheurs, la population les unités de recherches et les organismes compétents. Plusieurs idées ont été développées dans le cadre de cette approche comme la transplantation du couvert végétal du Golfe de Gabès et l'installation de récifs superficiels, pour servir de foyers de peuplement. Ils sont utilisés aussi pour lutter contre la pêche illicite. Mieux, ce projet a prévu la création et la diversification des sources de revenus des pêcheurs par la mise en valeur des produits halieutiques et le développement de l'aquaculture en mer (palourde et éponge). Gestion intégrée du Bassin de Medjerda Une étude a été effectuée entre 2006 et 2008, par une équipe d'experts japonais, tunisiens et internationaux pour identifier les mesures de contrôle des inondations dans des zones situées sur le cours principal de la Medjerda ( Jendouba, Bou salem, Sidi Smail, Sloughia, Medjaz El Bab, El Herri, El Battan, TebourbaDjedeida et El Henna). Objectifs : réguler les inondations, assurer le bien-être social et soutenir les projets de développement économique et social. Concrètement, il sera procédé au renforcement de la fonction des réservoirs dans le contrôle des crues, l'aménagement des rivières, le renforcement des systèmes des prévisions des alarmes et la consolidation du système d'évacuation des eaux et de lutte contre les inondations. L'amélioration des conditions environnementales et le contrôle des crues pour éviter les risques de maladies, demeurent toutefois une des priorités fixées dans le cadre de ce projet. Vers une coopération Sud-Sud plus directe Un groupe d'ingénieurs irakiens participent actuellement au Centre international des technologies de l'environnement (CITET) à une session de formation sur la gestion des eaux usées. La formation s'inscrit dans le cadre d'un accord de coopération Sud-Sud conclu entre la Tunisie et la JICA pour assurer le transfert technologique aux pays francophones, arabes et africains (mars 1999). Cet accord a permis à 465 personnes dans plusieurs pays, de participer à des cours dans des domaines tels que la santé de la reproduction, la recherche des ressources marines, la gestion des déchets solides et la gestion des finances publiques. Depuis sa fusion en octobre 2008 avec la banque japonaise de coopération internationale (JBIC), la Jica, a élargi son champs d'activités en Tunisie, qui englobe désormais la coopération technique et financière dans des domaines prioritaires ayant trait à la mise à niveau industrielle, l'environnement, la réduction de la disparité régionale et l'impulsion de la coopération Sud-Sud. A cette occasion l'agence nippone a organisé jeudi une rencontre avec la presse tunisienne. Quelque 15 projets de développement répartis sur plusieurs régions sont encore en chantier, alors que 20 autres ont été réalisés depuis 1977. Une délégation composée des représentants de la Jica, de journalistes et de responsables tunisiens effectuera lundi 24 novembre, une autre visite dans les gouvernorats de Béja et de Bizerte pour prendre connaissance d'une autre tranche de projets de partenariat entre la JICA et le gouvernement tunisien.