La Tunisie célèbre, vendredi 20 février 2009, le journée mondiale de la justice sociale proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies en novembre 2008.Cette journée organisée pour la première fois en Tunisie et dans le monde s'inscrit dans le droit fil des Objectifs du millénaire pour le développement. C'est une occasion pour mettre en valeur les efforts que la Tunisie ne cesse de déployer dans le domaine de la justice sociale et son approche avant-gardiste en la matière. A travers cette célébration, la Tunisie souligne son adhésion active aux efforts internationaux en faveur de la justice sociale et sa conscience en la nécessité de garantir le bien-être social, conformément à son approche humaniste du développement. Le projet de société initié par le Président Zine El Abidine Ben Ali mise sur l'homme en le plaçant au centre de l'action politique, de la réforme et des objectifs du développement. Le Chef de l'Etat considère, en effet, que la démocratie, le pluralisme et les droits de l'homme n'ont de valeur tant qu'une catégorie de tunisiennes et de tunisiens se trouve marginalisée, privée des conditions élémentaires d'une vie digne et isolée du circuit économique. Ce projet sociétal se base sur des constantes telles que l'interdépendance entre les dimensions économique et sociale du développement et l'équilibre entre l'efficacité économique et le progrès social de manière à garantir le développement intégral et la justice sociale. Ces constantes visent, notamment, l'égalité des chances entre les catégories sociales et les régions, l'éradication de la pauvreté et la lutte contre la marginalisation. Elle visent, aussi, la promotion de la solidarité et la garantie de la stabilité sociale sur la base du dialogue et de la participation. Le projet sociétal de la Tunisie se fonde sur les principes des droits de l'Homme et les textes et conventions y afférents, ainsi que sur les engagements internationaux de la Tunisie. Il s'agit, en l'occurrence, des recommandations et plan d'action issus du sommet international du développement social, ainsi que des Objectifs du millénaire pour le développement. L'œuvre du développement illustre l'importance des acquis sociaux réalisés depuis le Changement dans tous les domaines et au profit de toutes les catégories, au premier plan desquels figure l'instauration d'un modèle tunisien de développement social basé sur la stabilité sociale et la réduction des disparités à travers le renforcement de la classe moyenne qui représente 80% de la population. Cet acquis est unique dans le monde arabe, en Méditerranéen et en Afrique. L'approche tunisienne du développement a permis au pays de réduire les poches de pauvretés au taux de 3,8%, d'améliorer les conditions de vie des citoyens et d'éradiquer les zones d'ombre, à la faveur des actions du Fonds de solidarité nationale initié par le Président de la République. Les indicateurs de développement illustrent ces réalisation à travers la hausse du revenu annuel moyen par habitant, passant de 4912 dinars, en 2008, contre 2788 dinars, en 2000, l'amélioration du niveau de couverture sociale passant de 54,6%, en 1987, à environ 93,3%, en 2008. Quant aux transferts sociaux, ils ont atteint 19,3% du PIB, en 2008. L'amélioration des indicateurs de développement apparaît, également, à travers le taux de scolarisation des enfants âgés de 6 ans atteignant 99,1% en 2007-2008 à parité égale entre filles et garçons et la baisse de l'analphabétisme au niveau de 18,6% fin 2008. L'encadrement éducatif et social des handicapés a été renforcé conformément à une approche intégrale en matière de prévention du handicap et d'intégration éducative, sociale et économique de cette catégorie, avec la participation active du tissu associatif et conformément à un référentiel législatif évolué basé sur l'égalité des chances et la participation de toutes les composantes de la société. Des mécanismes d'insertion sociale et économique des catégories à besoins spécifiques et à revenu limité ont été mis en œuvre afin de favoriser la création de sources de revenu avec l'appui de la Banque tunisienne de solidarité et des associations des microcrédits, outre les programmes d'emploi spécifiques aux délégations prioritaires. L'infrastructure et les équipements collectifs se sont développés à travers tout le pays. Des programmes spécifiques ont été initiés dans les régions classées prioritaires, ce qui a permis d'atteindre des taux d'adduction d'eau potable d'environ 97,9%, en 2008, contre 84,7% en 1994, de raccordement au réseau électrique de 99,5% contre 86,8% et de raccordement des logements au réseau d'assainissement de 82,3% contre 59,9%. Les efforts se sont focalisés en outre sur le travail et les relations professionnelles, partant du principe selon lequel le travail est une valeur civilisationnelle et un moyen de relever l'enjeu du progrès. L'intérêt accordé, depuis le Changement, au travail et aux relations professionnelles a été renforcé à travers la consolidation des acquis sociaux des salaries, l'adaptation de la législation du travail aux impératifs du développement économique et social et aux conventions internationales, le renforcement de la politique contractuelle et le dialogue social. Cet intérêt est, également le reflet d'une volonté continue d'améliorer le pouvoir d'achat, notamment, des faibles revenus et d'une politique active en matière de réinsertion et d'encadrement des travailleurs mis au chômage ou libérés de leur emploi. La législation tunisienne garantie en effet le respect des normes internationales du travail, notamment, en ce qui concerne le travail décent. En plus de la couverture sociale, la législation a établi des dispositions globales concernant les conditions du travail, le respect des normes et des conditions d'hygiène et de sécurité au travail et la consécration de l'égalité entre l'homme et la femme au travail et au niveau des salaires, ainsi que la garantie de l'égalité des chances entre eux. Afin de consolider la compétitivité de l'entreprise dans un climat social sain, les deux dernières décennies ont été marquées par la relance du dialogue social et de la politique contractuelle entre les partenaires sociaux à travers les négociations sociales ce qui a contribué à moderniser la production, à promouvoir la productivité, à améliorer les conditions de travail, à mettre à niveau les ressources humaines et à promouvoir, constamment, les salaires. Cette approche reflète la volonté du Président de la République d'instaurer un nouveau projet de société qui accorde aux droits de l'Homme dans son acception globale un intérêt particulier et à la dimension sociale une place centrale dans le développement intégral.