Le mois de janvier écoulé a été marqué par la chute d'importantes quantités de pluies qui ont contribué à réguler celles enregistrées au cours de la période s'étendant de septembre à décembre 2008. En effet un déficit pluviométrique de l'ordre de 40% était constaté jusqu'à fin décembre 2008, lequel s'est favorablement transformé en un surplus de 20%.Les quantités les plus fortes ont été enregistrées au cours du mois de janvier 2009, notamment les 4, 12, 13, 20 et 21 janvier, selon le ministère de l'agriculture et des ressources hydrauliques. Ces pluies ont été abondantes et ont atteint leur maximum les 12 et 13 janvier avec des quantités maximales de l'ordre de 177 millimètres (mm) à Bargou (gouvernorat de Siliana) et ont dépassé 100 mm dans plusieurs stations dont Ain Drahem (174mm), Bousalem (106 mm), Fernana (122mm), dans le gouvernorat de Jendouba, et Tibar (126mm), dans le gouvernorat de Béja, le Krib (122mm), dans le gouvernorat de Siliana, Zaghouan (117mm) dans le gouvernorat de Zaghouan et Oueslatia (92mm) dans le gouvernorat de Kairouan. Les pluies tombées pendant le mois de janvier ont dépassé de 7 à 8 fois la moyenne normale du mois, plus précisément 7 fois à M'saken, dans le gouvernorat de Sousse, 8 fois à Tozeur et 6 fois à Sbeitla. Au niveau régional les averses du mois de janvier ont été significatives. Elles ont ainsi varié entre le double de la moyenne normale du mois au nord et au sud-est et ont dépassé de 4 fois la moyenne dans le reste des régions. Dans tout le pays ces quantités se sont élevées à 84mm, dépassant de 3 fois la moyenne normale du mois de janvier. Les pluies ont continué d'arroser, d'une manière presque constante, toutes les régions du nord et du Cap Bon jusqu'au 23 février. Toutefois, les précipitations enregistrées dans les régions de Kairouan, Sousse, Monastir et Mahdia ont été faibles et isolées. Les services météorologiques confirment que les pointes de ces pluies ont été enregistrées au cours de la période allant du 11 jusqu'au 14 février 2009. Les quantités maximales ont été enregistrées dans les régions de Joumine (89 mm), Beja (75mm), barrage Bouhertma (74mm), le Krib (63mm), Bizerte (60mm), Manouba et Teboursouk (58mm) et Ben Arous (50mm). Ces quantités ont dépassé les moyennes normales pour le mois de février dans les gouvernorats de Bizerte (171%), le Grand Tunis (167%), Jendouba (146%), Beja (137%) et Nabeul (112%). En effet, les pluviométries enregistrées jusqu'au 23 février 2009 ont dépassé les moyennes normales dans toutes les régions du pays hormis le Sud-Est ou cette moyenne a été de 84%, sachant que la moyenne générale des quantités de pluie enregistrées dans tout le pays a atteint 115%. CES pluies auront le meilleur impact sur les pâturages, les forêts et l'arboriculture dont les oliveraies, selon les experts. Elles ne manqueront pas également de renouveler de façon progressive, les nappes d'eau de surface, et partant, de répondre aux besoins du secteur agricole. D'après le bulletin quotidien de la direction générale des barrages et des grands travaux hydrauliques, relevant du ministère de l'agriculture, les précipitations ont fortement consolidé les réserves des grands barrages. Selon, la même publication, les afflux d'eaux de pluies ont atteint, jusqu'au 26 février 2009, pas moins de 377 millions de mètres cubes (m3) contre une moyenne mensuelle de l'ordre de 298 de m3. Ces précipitations sont réparties à hauteur de 361 millions de mètres cubes entre les barrages du nord, du centre (4 millions m3) et du Cap Bon (12 millions de m3), ce qui a permis de faire passer les réserves totales des barrages de 1342 millions m3 en Février 2008 à 1530 m3 actuellement, soit une progression de 188 millions m3. La même publication fait ressortir que les quatre derniers mois de l'année 2008(Septembre-Décembre) ont été caractérisés par un déficit pluviométrique. Par régions, ce déficit est estimé à 37% au sud-est, 17% au Nord-Ouest et 28% dans l'ensemble du pays. Conséquence directe : les afflux des barrages ont atteint à peine 258 millions m3, contre une moyenne annuelle de l'ordre de 600 millions m3 au cours de la même période, soit une régression de 44%. Toujours, selon la même source, et jusqu'au 31 Décembre 2008, les réserves des grands barrages se sont élevées à 1027 millions m3 contre 1337 millions m3, au cours de la même période de la saison écoulée, soit un recul de l'ordre de 310 millions m3.