« Les priorités de la présidence française concernent quatre grands domaines à savoir l'énergie, l'immigration, la politique agricole commune et la recherche-développement » a indiqué M. Serge Degallaix, ambassadeur de France à Tunis, lors de la conférence de presse tenue, vendredi, en sa résidence à La Marsa. Durant son mandat, qui s'étend du 1er juillet au 31 décembre 2008, la présidence française de l'UE accordera également un intérêt particulier aux conclusions du Sommet de Paris « Processus de Barcelone: Union pour la Méditerranée », a encore souligné le diplomate français. Evoquant les relations de la Tunisie avec l'Europe, l'ambassadeur de France a relevé que « La Tunisie entretient des relations très fortes avec l'Europe dans les divers domaines notamment au plan commercial. En effet, 70 à 80 pour cent des échanges économiques se font avec l'Europe essentiellement en matière d'investissement », a précisé M. Degallaix faisant observer que plusieurs entreprises étrangères installées en Tunisie sont européennes et que l'assistance au développement en Tunisie est assurée à travers la Banque européenne d'investissement. L'ambassadeur de France a annoncé, dans ce contexte, l'organisation de différentes activités européennes en Tunisie dont notamment un colloque sur l'avenir des relations économiques entre la Tunisie et l'Europe et un colloque Tuniso-européen visant à approfondir la réflexion sur les possibilités et les moyens qui s'offrent aux chercheurs tunisiens pour mieux utiliser le programme- cadre de recherche communautaire (PCRD). Abordant le thème du « paquet énergie-climat », le diplomate français a fait savoir que durant son mandat, la France compte organiser un séminaire de réflexion sur les différentes questions inhérentes à l'environnement soulignant dans ce sens la volonté de faire adopter à la fin de l'année une position commune de l'UE pour atteindre de manière exemplaire les objectifs ambitieux affichés pour la prochaine conférence de Copenhague sur le climat qui prépare l'après-Kyoto sur l'émission des gaz à effet de serre. Il a, dans ce même contexte, rappelé que ce sujet à portée universelle a été au centre d'une conférence d'envergure, en novembre 2007, à Tunis, sur les changements climatiques affirmant que la Tunisie dispose d'une politique environnementale « très active » Pour ce qui est du dossier de l'immigration, l'ambassadeur a rappelé la signature, en avril 2008, dans le cadre des relations tuniso-françaises, d'un accord qu'il a qualifié de « modèle » dans la mesure où il permet notamment de renforcer l'immigration légale. Troisième priorité, la politique agricole commune dont les principes et le cadrage financier ont été fixés pour 2013. A ce propos, l'ambassadeur a souligné l'impératif d'évaluer la situation compte tenu des récents développements intervenus en matière d'équilibres alimentaires et des coots des produits agricoles. Concernant le programme d'action de l'UPM, M. Degallaix a indiqué qu'une dimension nouvelle a été introduite dans les rapports des pays des deux rives de la Méditerranée dans le cadre de cette union. IL s'agit de la notion de projets régionaux ou sous-régionaux. S'agissant de la question du financement des projets régionaux et sous-régionaux, m. Degallaix a fait remarquer qu'à court terme les moyens sont limités car la priorité est accordée actuellement aux projets bilatéraux, mais au sein de L'UMP, on est dans un cadre de compromis où tout ce fait et se construit par le dialogue et la concertation, ce qui laisse la porte ouverte et signifie que s'il y a des projets porteurs et approuvés par les partenaires, il serait possible de mobiliser les liquidités qui circulent pour les financer, a précisé le diplomate français. Concernant la naissance effective de cet important groupement régional, m. Degallaix a précisé que la réunion du 3 et 4 novembre prochain prévue à Marseille (France), sera l'occasion pour les partenaires de fixer le siège de l'UPM, de débattre du mode de son financement, de déterminer les modalités de la co-présidence et de décider de toutes les questions relatives à la gestion concertée des affaires de l'UPM, pour qu'en 2009 les dispositifs soient opérationnels, a indiqué le diplomate français.