« Le procès du président déchu Zine el Abidine Ben Ali, réfugié en Arabie saoudite, commencera le 20 juin 2011 », a annoncé lundi 13 juin 2011 le Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Dans une interview accordée à la chaîne qatariote Al-Jazeera, B.C.Essebsi a précisé que Ben Ali et son entourage auront à répondre de plus de 90 chefs d'accusation. Cependant, Tunis n'avait jamais reçu de réponse des autorités saoudiennes à sa demande de lui remettre l'ancien président. Ben Ali était sorti de son silence pour la première fois le 6 juin 2011, qualifiant de « mascarade », par l'intermédiaire de son avocat français Jean-Yves Le Borgne, le procès instruit à son encontre à Tunis et les perquisitions menées dans ses bureaux. C'est la première fois qu'il s'exprimait, même indirectement, depuis qu'il avait dû fuir la Tunisie pour l'Arabie saoudite. Ben Ali affirmait également par le biais de son conseil parisien « qu'il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ».