Le bureau du Syndicat des magistrats tunisiens a appelé les magistrats à une grève de trois jours, du mardi 28 juin au jeudi 30 juin. Toutefois, on prend en considération les cas d'urgence, au cours de cette période, afin de préserver les droits des justiciables. A l'issue de sa réunion extraordinaire, le bureau a indiqué qu'il est prêt, également, à appeler à une grève ouverte. Au cas où le président de la République par intérim promulgue le décret-loi organisant la profession d'avocat, où le ministère de la Justice ne donne pas de son coté satisfaction aux revendications négociées et faisant l'objet d'un accord. Le bureau du syndicat des magistrats dénonce le non respect par le ministère de ses engagements envers le syndicat. Notamment au niveau de l'accord concernant les promotions, et la non reconnaissance des revendications et des positions des magistrats. Il dénonce en outre l'empressement à faire passer le projet de décret-loi organisant la profession d'avocat, sans l'avoir présenté aux structures représentant les magistrats et toutes les parties concernées dans le secteur judiciaire. Dans ce sens, le bureau exécutif du syndicat exprime "son refus catégorique du choix de la période et de la méthode pour faire passer ce projet de décret-loi et son adoption. Loin d'une vision globale de réforme et de promotion du système judiciaire". Il exprime son opposition à l'idée de dispenser l'avocat de la responsabilité pénale qui dépasse toute sorte d'immunité et est contraire au principe de l'égalité devant la loi. Il annonce, par ailleurs, la tenue d'une conférence de presse, mercredi 29 juin, "pour dévoiler les pratiques qui visent à porter atteinte au pouvoir judiciaire".