« Le nouveau schéma de développement : limites », tel a été le thème du premier panel organisé dans le cadre de la 26ème édition des Journées de l'entreprise. L'événement se tient du 09 à 10 décembre 2011 à Port El Kantaoui (Sousse). M. Jamel Boumediene, universitaire et économiste, a dévoilé les résultats d'une enquête menée par l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) auprès d'une dizaine d'hommes d'affaires, afin d'identifier les ingrédients du nouveau modèle de développement : « C'est un ensemble de propositions qui tourne autour de l'amélioration du climat d'affaires, la lutte contre la corruption, l'attractivité de l'investissement direct étranger. Il s'agit également de la nécessité d'instaurer un pacte entre les partenaires sociaux, permettant de régler la question des répartitions. Les interrogés ont proposé aussi d'autres réformes touchant la politique de l'éducation, le système fiscal et l'infrastructure du pays. Nous espérons que le prochain gouvernement adoptera ces recommandations. Elles vont permettre à la Tunisie de relever les trois grands défis qui sont : réduire les disparités régionales, délimiter le chômage des diplômés de l'enseignement supérieur et surtout diminuer les inégalités dans la répartition des revenus ». M. Ahmed Bouzguenda, homme d'affaires, a noté que plus des 2/3 des chefs d'entreprises considèrent que les politiciens doivent s'intéresser pleinement sur les questions économiques : « La Révolution a été déclenchée non seulement pour la dignité et la liberté. On doit se pencher également sur les problèmes économiques. A mon avis, le modèle économique doit être inclusif afin de permettre à toutes les catégories sociales de contribuer au développement économique du pays ».