Après sa démission d'Afek Tounes, Emna Menif, universitaire et acteur politique indépendant, semble vouloir créer un nouveau parti politique, avec les 16 démissionnaires de son ancien parti. Des bruits de couloir nous indiquent que les formalités juridiques et administratives sont en cours de réalisation. Par ailleurs, Mme Menif a annoncé au journal Le Temps qu'elle aimerait voir les forces démocratiques progressistes dans un « grand parti centriste ». Seulement, ceux qui justifient cette éventuelle création par l'impératif de contrer Ennahdha se trompent de combat, selon elle. Cette démarche s'impose parce que la Tunisie ne s'incarne pas dans un seul projet politique, sociétal et socio-économique, et que le progrès et la prospérité de la Tunisie et de notre peuple ont besoin de cet autre projet que porte la mouvance démocratique progressiste centriste. La construction de ce projet et son exécution doivent s'appuyer sur un authentique « appareil » politique. La dispersion des forces dans une mosaïque de partis en mal de moyens, de militants et surtout de base populaire, d'efficience constitue un gros handicap.