M. Samir Dilou, ministre des Droits de l'Homme et porte-parole du gouvernement, a plaidé pour le renforcement de la liberté de presse et pour des médias responsables, qui respectent une certaine déontologie, qui s'autogèrent et qui acceptent d'être critiqués. Selon M. Dilou, les médias doivent être contrôlés par une instance supérieure indépendante du gouvernement : « Personnellement, je suis pour la création d'un Conseil supérieur de l'audiovisuel conçu avec des données tunisiennes ». Après Hamadi Jebali et Rached Ghannouchi, c'est le tour aujourd'hui de Samir Dilou pour critiquer les médias. Le porte-parole a tenu à souligner le manque de professionnalisme de certains médias et le rôle pervers qu'a joué la presse publique (information soit tronquée soit orientée) dans la recrudescence des sit in et la fermeture d'usines. Il a déploré sa tendance à critiquer excessivement la présidence et le gouvernement et à tenir à leur égard un discours réducteur en les qualifiant constamment et à dessein de « provisoire ». Dans une déclaration, accordée lundi 02 janvier, à Express Fm, M. Dilou a précisé que le meilleur moyen de mettre fin aux sit-in et autres revendications sociales ne consiste nullement à recourir aux bombes lacrymogènes mais à dialoguer avec les protestataires. Ces derniers ne demandent, selon lui, qu'à être écoutés et à être rassurés quant à l'ouverture de véritables perspectives en leur faveur.