Les agents et les cadres de la Compagnie des phosphates de Gafsa ont décidé de suspendre toutes les activités à partir de ce mercredi 4 janvier dans tous les sites de production. Dans une déclaration à Shems FM, M. Mohieddine Sghaier, chef du département de gestion des cadres à la compagnie, a indiqué que le groupe ne souhaite reprendre ses activités que si un dispositif sécuritaire est mis en place pour permettre la poursuite du travail dans des conditions normales. Aujourd'hui, les travailleurs des environs ont poursuivi leur sit-in. Ils ont brulé des pneus et fermé tous les accès à la ville de Gafsa d'après le témoignage du cadre de la CPG. Lundi 2 janvier, les grévistes ont opté pour le chantage et la séquestration. Ils ont voulu faire plus de pression sur les autorités et les obliger à répondre à leurs demandes, notamment la révision de certaines clauses des contrats de travail devant permettre la régularisation de leur situation professionnelle. Ils ont commencé par bloquer toutes les issues du siège social de la CPG, avant de séquestrer des employés ainsi que le gouverneur de la région qui s'est rendu sur les lieux pour négocier avec les protestataires. Seules les femmes ont été autorisées à quitter les locaux de la société. Parmi les protestataires, des représentants du Groupe chimique tunisien (GCT) sont venus négocier avec les cadres de l'entreprise au sujet des contrats de travail proposés. De même, des ouvriers des sociétés environnantes relevant de la CPG ont interrompu les travaux de maintenance à l'usine de M'dhila. L'usine ne produit plus d'engrais chimiques depuis le 21 novembre.