M. Moncef Marzouki, président de la République, s'est dit opposé à une intervention étrangère en Syrie. Il a jugé que cette ingérence serait un suicide et conduirait à une implosion de tout le Moyen-Orient. Dans une interview accordée au quotidien algérien El-Khabar, le président de la République évoque ce spectre suicidaire en parlant de l'éventualité d'une intervention étrangère pour mettre fin à la répression de la contestation du régime du président Bachar al-Assad, qui a déjà fait plus de 5000 morts, selon l'ONU (Organisation des Nations unies). Une telle intervention signifierait, selon M. Marzouki, que la guerre va s'étendre à toute la région, ce qui ouvre la voie à toutes les puissances, à l'instar de la Turquie, d'Israël, de l'Iran et du Hezbollah. Cela voudrait dire que toute la région va exploser, a ajouté M. Marzouki A propos du dossier de l'UMA (Union du Maghreb arabe), il a émis le souhait que l'Algérie réponde positivement à l'initiative visant à redonner vie à l'espace maghrébin à travers un sommet maghrébin qui se tiendrait incessamment. Le président Marzouki a formulé le vœu que ce sommet soit organisé en Tunisie. Il constate que cetteconstruction se heurte au conflit marocain avec le Sahara occidental, que Marzouki souhaite voir résolu par l'ONU.