A l'appel de leurs syndicats, les journalistes et toutes les parties prenantes dans le secteur de la communication s'unissent, aujourd'hui, pour défendre la liberté d'expression et l'indépendance de la presse. En cette journée du 1er février, ils crient leur colère contre tous ceux qui veulent entraver leur liberté d'informer. Les médias tunisiens refusent, d'une manière ou d'une autre, toutes les tutelles et toutes les méthodes employées pour les faire taire. Des voix s'élèvent ici et là pour revendiquer leur plein droit à l'expression d'une parole délivrée des chaînes de la peur, de la censure et de la torture, dans un lourd climat d'agressions et de menaces réelles contre les journalistes, les intellectuels et les militants des droits de l'Homme. « Non à l'atteinte à la liberté d'expression. Non à la violence à l'encontre des médias et des journalistes. Non à la dépendance des médias », tel est le slogan choisi pour défendre la liberté menacée. Les institutions de communication écrite, écoutée, visuelle et électronique consacrent, mercredi 1er février 2012, un espace pour placer une bande noire comprenant ce slogan. Le SNJT (Syndicat national des journalistes tunisiens) continuera le combat pour la liberté d'expression quelles que soient les menaces et les intimidations. Plus que tout, les journalistes ont besoin de liberté. C'est l'air qu'ils respirent. C'est leur espace vital, la matière première, qui leur permet de traiter l'information en toute indépendance, avec cette distance critique, garante de leur rigueur et de leur crédibilité. Alors ? Plus jamais peur...Oui !! Les journalistes disent, aujourd'hui, leur première parole : « Non à la violence contre les journalistes. Oui à la liberté de la presse ! ». Nous n'avons qu'une liberté : la liberté de nous battre pour conquérir la liberté d'expression et faire du journalisme un véritable quatrième pouvoir !