Le partenariat entre Tunisie Telecom et le syndicat des journalistes concernant l'accord des avantages préférentiels au profit des journalistes a suscité une réaction étrange de certaines personnes. Anonymes, ces personnes ont essayé de publier sur l'une des pages Facebook un article accusant TT d'avoir acheté la voix des journalistes pour ne pas parler des dossiers de la corruption au sein de la société. Suite à ces accusations, Investir en Tunisie a contacté les deux parties signataires de la convention pour apporter des éclaircissements. « Tunisie Telecom ne peut jamais toucher à l'indépendance des medias avec les avantages accordés aux journalistes », a indiqué Mme. Salma Jelassi, membre du syndicat des journalistes. Le SNJT en tant que structure syndicale représentante des journalistes, a le droit de signer des conventions de partenariat avec les organismes et les entreprises nationales. L'objectif est de faciliter le travail du journaliste. Les nouvelles technologies de l'information sont parmi les facteurs de réussite dans le métier. L'accord avec TT date déjà de l'année 2009. La 3G n'est qu'une deuxième partie de la convention. On n'a pas signé seulement des conventions avec TT mais aussi avec Topnet, Amen banque ou encore avec la banque de solidarité. Une campagne est menée par certains politiques. Elle s'attaque à l'indépendance de la presse. Il y avait une mauvaise compréhension du rôle de la presse. Certains politiques pensent que les médias devraient parler uniquement de la réussite du gouvernement comme ce qui s'est passé avec le régime de Ben Ali. Notre convention avec TT est légitime. On est encore prêt à s'engager avec toutes les entreprises et les organismes qui pourraient faciliter le travail du journaliste tout en préservant sa dignité et sa liberté d'expression. On ne veut pas réagir face à des anonymes et des articles manipulés par des personnes sans identité sur « Facebook ». Moez Ben Mahmoud Hassan, porte parole de TT, a indiqué que la convention avec le syndicat des journalistes s'inscrit dans le cadre de la citoyenneté de l'entreprise. Personne ne peut douter en la profession du journaliste : « On a annoncé ces avantages préférentiels au cours d'une conférence de presse. On n'a rien à cacher. Les accords de « Corporate » n'ont pas été signés seulement avec le syndicat des journalistes mais aussi avec plusieurs autres entreprises. La convention vise à permettre aux journalistes d'accéder aux nouvelles technologies pour faciliter leur tâche mais avec des tarifs réduits et pas gratuits. On n'a jamais osé dire aux journalistes de parler ou de ne pas parler de telle ou telle affaire. On a voulu juste supporter les journalistes dans leur mission. Les medias sont libres et TT a le droit de réponse. La société n'a aucun rapport avec la ligne éditoriale des journaux ni avec tout ce qu'écrivent les journalistes. Après la Révolution, les journalistes ont parlé sans cesse des dossiers de la corruption au sein de la société. Même TT s'est engagée à révéler la vérité. 10 dossiers de corruption ont été relevés déjà par TT pour être examinés par le tribunal ».