Après avoir publié une photo dans laquelle le joueur d'origine tunisien Sami Kedhira apparait dans les bras de sa femme dénudée, le procureur général a autorisé l'arrestation du directeur du journal Attounissia, Nasreddine Ben Saïda, ainsi que son rédacteur en chef, Habib Guizani. Suite à cette arrestation, les responsables du journal comparaîtront ce jeudi 16 février devant le juge d'instruction au Tribunal de Première instance de Tunis. Me Chokri Belaid, l'un des avocats des accusés, a déclaré, jeudi sur les ondes de Shems FM, que la procédure pénale appliquée à l'égard des responsables du quotidien provoque des doutes : « Il s'agit d'une attaque contre les médias. Les détenus ont été convoqués pour infraction selon l'article 121 du code pénal tunisien. Sont interdites, la distribution, la mise en vente, l'exposition aux regards du public et la détention, en vue de la distribution, de la vente, de l'exposition dans un but de propagande de nature à nuire à l'ordre public ou aux bonnes mœurs ». L'avocat a, également, précisé que certains accusés de meurtre prémédité sont toujours en liberté et que les journalistes sont devenus les boucs émissaires : « Il s'agit d'un retour en force de la répression et de l'intimidation des journalistes ». Notons que toute infraction de ce genre pourra entraîner un emprisonnement de 6 mois à 5 ans et une amende de 120 à 1.200 dinars.