Le mandat de dépôt délivré par le juge d'instruction de la 15ème chambre du tribunal de première instance de Tunis contre le collègue Nasreddine Ben Saïda a provoqué l'étonnement des professionnels dans le secteur de l'information. Il a choqué l'opinion publique, d'autant plus qu'aucune arrestation de journaliste n'a été opéré depuis l'indépendance pour la publication d'une illustration de ce genre. Dans un communiqué publié vendredi 17 février, le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a condamné l'arrestation du directeur d'Attounisia, fondée sur le décret-loi 121 portant exclusivement sur les publications étrangères et non sur les journaux et les magazines nationaux. Dans un communiqué commun, le syndicat des journalistes, l'association tunisienne des directeurs de journaux (ATDJ) et le syndicat général de la culture et de l'information relevant du CGTT ont exprimé leur étonnement de la non adoption des chapitres du décret loi n° 115 de l'année 2011 qui porte sur la liberté de la presse, de l'impression et de la publication. Ils exigent la libération immédiate de Nasreddine Ben Saïda. Ils réclament l'activation dans les plus brefs délais du décret 115 de l'année 2011 sur la liberté de la presse, l'impression et de la publication afin de garantir une information libre après la Révolution. Les signataires du communiqué considèrent que l'arrestation du directeur d'Attounnissia répond à des fins politiques. L'objectif en est de restreindre la liberté de la presse et des médias. L'arrestation et le mandat de dépôt ne sont plus légaux Un appel est lancé à toutes les composantes de la société civile et politique afin de soutenir les medias dans leur combat afin de retirer toutes les formes de restriction. Ces pratiques visent à porter un coup dur aux médias et à approfondir les divisions et le fossé entre les différents intervenants dans le secteur de l'information. Les journalistes font assumer la responsabilité de protéger les professionnel du secteur de l'information et de défendre la liberté de la presse au président de la république provisoire, le Chef du gouvernement provisoire et au président de l'Assemblée constituante ». Investir en Tunisie