La visite du prédicateur égyptien, Wajdi Ghenim, en Tunisie ne cesse de créer la polémique. En cause : ses propos appelant à l'instauration de la charia et sa justification de l'excision. Lors de la prière du vendredi 17 février, Wajdi Ghenim a tenu un discours dans la mosquée Lakhmi de Sfax. En présence d'un grand nombre de personnes, Ghenim, toujours en tournée, a promis de revenir à nouveau en Tunisie et pense s'y installer. Dans la même journée, un groupe d'environ 2000 habitants a manifesté devant le siège du gouvernorat de Sfax contre la présence du prédicateur égyptien. La venue de ce dernier est dénoncée avec vigueur par une bonne partie de la société civile. Un des participants à la manifestation a appelé à mettre les autorités régionales devant leurs responsabilités pour avoir permis la tenue d'un prêche contraire, selon lui, aux valeurs de l'islam tunisien de rite malékite. Que certaines personnes viennent en Tunisie tenir des meetings, personne ne peut l'empêcher et il est évident que ces meetings attireront certains et déplairont à d'autres, c'est en quelque sorte le quotidien de toute démocratie et toute liberté. Cependant, que des conférenciers se rendent dans des pays faire des shows en appelant clairement à la haine, au rejet de l'autre, au rejet de la différence au lieu du dialogue, nul ne peut le comprendre. C'est le cas du prédicateur égyptien qui est arrivé samedi 11 février en Tunisie pour tenir une série de conférences dans plusieurs régions du pays. Ghenim, rejeté déjà par plusieurs pays, condamné dans d'autres à l'exemple de son pays natal, l'Egypte, ne cesse de faire son show devant des milliers de Tunisiens qui assistent à ses conférences. Qu'attend le gouvernement pour intervenir ?