L'agence de promotion de l'Industrie et de l'Innovation (APII), en partenariat avec l'association tunisienne de l'entrepreneuriat et de l'essaimage, a organisé lundi 27 février 2012, en son siège, un séminaire sur l'innovation dans le processus de création d'entreprises et le mentorat, comme première expérience à initier en Tunisie. Cette journée s'inscrit dans le cadre de la coopération avec l'agence universitaire de la francophonie, et son programme FICRE destiné à développer au Maghreb une filière en innovation et création d'entreprises. La rencontre a été focalisée sur les retraités, cadres d'entreprises, coachs, responsables de pépinières et structures d'accompagnement. Le séminaire a été animé par le Professeur Louis Jacques Filion, directeur de la chaire d'Entrepreneuriat Rogers-J-A-Bombardier à HEC Montréal Québec, Canada. L'objectif est d'améliorer les connaissances sur le processus de création d'entreprises et d'identifier les actions pour faciliter la création d'entreprises. M. Filion a présenté les résultats d'une recherche, effectuée sur 200 entreprises dont 50% opérant en industrie manufacturière, 40% en services et 10% en technologies. Il a avancé un modèle de processus de création d'entreprises basé sur 4 étapes, à savoir initiation, réparation, démarrage et pérennisation. Concernant la première étape, elle consiste à identifier les opportunités d'affaires. Pour la deuxième étape, il s'agit de rédiger des plans d'affaires, réaliser des études, mobiliser des ressources et construire l'équipe entrepreneuriale et les partenaires. Pour l'étape du démarrage, M. Filion l'a expliquée par l'enregistrement juridique de l'entreprise. Il s'agit ainsi d'aménager et d'installer des équipements, de développer le premier produit ou service afin de réaliser la première vente : « Une entreprise est une satisfaction de la clientèle. Elle doit connaitre les besoins de ses clients », a t-il ajouté. Au sujet des motifs de création d'entreprises, le professeur a indiqué que plusieurs raisons sont à l'origine d'une initiative à savoir, ou bien tirer avantage d'une occasion d'affaires ou bien parce qu'il n'y avait pas d'autres choix. Les connaissances ou les imitations d'activités existantes pourraient ainsi être raisons de création d'entreprises. Les difficultés de la prise de décision de création d'entreprises, selon le professeur, sont l'incertitude de se lancer en affaires, négocier le financement, élaborer le premier marketing, trouver les partenaires financiers, préparer un plan des ressources humaines et enfin établir le système comptable. Le thème de la matinée était « intuition, vision, synchronisme et action entrepreneuriale ». L'événement a été destiné aux structures d'appui, aux créateurs de clubs entreprendre et aux responsables de pépinières.