Les assurances Comar ont organisé samedi 21 avril 2012 la cérémonie de remise des prix du roman «Comar d'or, 16ème édition» au Théâtre municipal de Tunis. Et comme disait le président directeur général des assurances Comar, « le talent des lauréats, rend plus d'éclats à nos retrouvailles ! 37 romans en langue arabe étaient en compétition. Quelques œuvres ont eu des prix et d'autres participants se sont retirés pour des raisons personnelles. 15 romans en langue française, étaient au rendez-vous. Un nombre record, selon les membres du jury et les organisateurs. Cela dénote le dynamisme des romanciers tunisiens et aussi l'effet d'entraînement des prix «Comar d'or». Les prix décernés cette année pour les romans tunisiens en langues, arabe et française, sont remarquables par la qualité de leur écriture, l'originalité de leur thème et leur dimension créatrice. COMAR D'OR représente un rendez-vous incontournable dans la vie littéraire du pays. Cette année, il s'agit d'une récompense des meilleures créations romanesques produites entre le 1er avril 2011 et le 31 mars 2012. Il est à noter que les romans récompensés sont choisis par un jury composé de spécialistes du domaine. Selon Rachid Ben Jamii, « les assurances Comar rendent hommage au roman tunisien et lui donnent sa valeur et la position qu'il mérite. La littérature n'est qu'une forme de liberté et de création. Nous avons choisi de soutenir la littérature pour que les autres sociétés suivent notre exemple. La littérature représente pour les assurances Comar un art qui englobe tous les genres d'écriture. Nous avons choisi de célébrer ce rendez-vous dans le lieu d'inspiration des artistes ; le théâtre municipal. Le progrès de l'humanité reste à nos yeux lié au livre, notre avenir continue à parler livre. » Les prix ont été décernés comme suit : Comar d'OR 2012 Français : Jeux de rubans de Emna Belhaj Yahia et Ouatann de Azza Filali, Comar d'OR 2012 Arabe : Achikat Adam »,l'amoureuse d'Adam, de Moncef Ouhaibi. Prix du premier roman 2012 français: Zitoyen de Mogamed Ridha Ben Hamouda. Prix du premier roman 2012 Arabe : Salem Labbene pour « Bouslat Sidi Ana ». Prix découverte 2012 frrançais : La prostituée de Babylone de M'hamed Dallagi. Prix découverte 2012 Arabe : Mehadheb Sboui pour son roman »al- Maristan »(l'asile des fous). Prix spécial du Jury 2012 Français : Les caves du Minustère de Rafik Ben Salah. Prix spécial du Jury 2012 Arabe : Nasr Belhaj Bettaieb pour son roman »Inkissar Adhil », reflet de l'ombre. Cette 16ème édition a connu deux lauréates COMAR D'OR. Selon le jury, il était impossible de trancher entre ces deux romans. Azza et Emna, méritaient les deux le Comar d'OR. Elles ont une rigueur et une force indiscutables. Deux romans magnifiques mais très différents. Les deux œuvres font hommage au livre tunisien. Deux romans de qualité impressionnante. La lauréate Azza Filali est comblée : « Nous sommes réunis autour du livre tunisien pour lui rendre sa place, parce qu'il est tunisien et parce qu'il est de valeur ! » Emna Belhaj Yahia affirme pour sa part que le soutien des assurances Comar est précieux et rend une grande valeur au live tunisien. « Le COMAR d'OR, une initiative, devenue une coutume, mérite d'être suivie par toutes les entreprises du pays !». Comme chaque édition du Comar d'OR, 4 différents prix sont décernés aux lauréats. Cette année selon Jalila Triter, membre du jury, « nous sommes en face d'un nouveau style d'écriture que nous devons bien étudier. En effet, parmi les livres qu'on a lus et étudiés, on a remarqué quatre styles différents d'écriture, un style autobiographique des personnes qui ont connu la prison. Le deuxième style c'est le patrimoine ; un dialogue entre le présent et le passé, le troisième style est l'observation des contradictions du vécu tunisien. Le 4ème style est l'expérimentation qui est une littérature qui cherche de nouvelles aventures d'écriture. Le prix découverte 2012 arabe, a été décerné au défunt Mhaddeb Sbouî. Sa famille était présente à la cérémonie pour lui rendre hommage et savourer les moments que Mhadheb a longtemps attendus. Son frère a affirmé que ce prix et le roman de Mhadheb Sbouî s'inscriveront dans la postérité et dans la littérature tunisienne. Le public a longtemps applaudi, les larmes aux yeux. Et comme l'a dit Bechir Gargouri, membre du jury, les internautes doivent se précipiter vers les librairies pour acheter les livres tunisiens. « Nos romanciers ont besoin de votre soutien. Vous allez passer de réels moments de plaisir » !