Le tribunal a prononcé, jeudi 03 mai, le verdict dans l'affaire Persepolis. Une amende de 2 400 dinars a été infligée à Nabil Karoui, patron de la chaîne de télévision privée Nessma, jugé pour « atteinte au sacré et aux bonnes mœurs de nature à troubler l'ordre public », après la diffusion du film franco-iranien Persepolis. Une amende de 1200 dinars a été prononcée contre deux collaborateurs de M. Karoui pour les mêmes motifs. Le verdict fait figure de test pour la liberté d'expression dans la Tunisie nouvelle, rapporte Mosaïque FM. Ce procès, ouvert le 16 novembre 2011 et reporté deux fois, a provoqué un tollé parmi les défenseurs des libertés et agité les milieux islamistes extrémistes responsables de violences en octobre. Amnesty International avait demandé la levée des charges pesant contre Nabil Karoui, à l'instar de la classe politique laïque tunisienne, qui avait défendu le directeur de Nessma tout au long du procès.