« Avant fin mars 2013, l'agence de notation, Fitch Rating, va réviser sa note de défaut émetteur à long terme en devises attribuée à la Tunisie », a annoncé, vendredi 1er juin 2012, M. Ikbel Bedoui, directeur général de Fitch Ratings Afrique du Nord. En mars 2011, l'agence avait dégradé, la note souveraine de la Tunisie à BBB- avec perspectives négatives et confirmé ce rating en février 2012. M. Bedoui a indiqué que l'agence devra trancher concernant les perspectives négatives de sa notation, soit par une augmentation, un passage à « stables » ou encore la dégradation d'un degré. Dans une réponse à des déclarations du ministre chargé des Dossiers économiques, M. Ridha Saïdi, qui a fait part, à la fin de la semaine dernière, de sa conviction que les notations attendues de trois agences -Fitch Ratings, Moody's et R&A- seront meilleures que la notation attribuée à la Tunisie par Standard &Poor's, M. Bedoui a précisé que FR, qui prend ses décisions d'une manière indépendante, se base, dans ses notations, sur des indicateurs objectifs. Il a également indiqué que la stabilité politique pèse beaucoup sur la notre d'un pays, soit à raison du 1/3 des critères adoptés. Le DG a ajouté que les deux tiers sont liés à l'évaluation de l'état de la finance publique, aux équilibres financiers extérieurs, à la politique économique en général et à d'autres indicateurs économiques de base, tel que le revenu par tête d'habitant. Sur le plan politique, M. Bedoui a fait remarquer qu'il s'agit d'une évaluation du comportement du système institutionnel dans le pays et de sa capacité à préserver la stabilité. L'agence évalue également les méthodes de prise de décision, le degré de recours aux règles de bonnes gouvernance et de transparence de gestion, les phénomènes de corruption, la qualité des décisions gouvernementales et les relations internationales, notamment, avec les pays voisins. En ce qui concerne l'économique, FR œuvre à suivre les divers indicateurs publiés dans le pays et à contacter les responsables des diverses institutions -BCT, ministère des finances, ministère du développement économique- ainsi que les représentants du secteur privé –patronat- tout en prenant en considération les rapports de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International, FMI.