Au cours des deux prochaines années, la mobilisation de ressources financières sera difficile à mettre en œuvre. Les signes de reprise ne seront palpables qu'à partir de 2015. A cause de la baisse des revenus du bassin minier et du Groupe chimique, la Tunisie enregistrera une nette régression des ressources non fiscales. C'est ce qu'a précisé M. Dimassi, ministre des Finances, lors d'une rencontre, samedi 02 juin, sur « la loi de finances complémentaire 2012 ». M. Dimassi a indiqué qu'au cours des années 2013/2014, le recours à l'endettement ne sera pas substantiel à cause de la dégradation de la note de la dette, à long terme de la Tunisie. La compensation des hydrocarbures devra atteindre 4,5 milliards de dinars à la fin de l'année actuelle : « La hausse continue du prix du baril de pétrole constitue un fardeau pour le budget de l'Etat ». En ce qui concerne la situation professionnelle des agents des finances publiques, M. Dimassi a annoncé qu'il effectuera prochainement des visites de terrain pour prendre connaissance des conditions dans lesquelles ils travaillent. Il a exprimé son soutien à la revendication des agents relative à l'élaboration d'un statut garantissant leurs droits à des conditions de travail qui répondent aux besoins de ce secteur sensible : « Le rôle des agents des finances sera essentiel, au cours de la prochaine période, d'autant plus qu'ils se chargeront de la mobilisation des ressources propres. Notre objectif est d'éviter une régression de la croissance ».