Elyes Fakhfakh, ministre du Tourisme, a jugé, lundi 17 septembre 2012, «un peu exagérée » la décision de Washington d'évacuer ses personnels non essentiels du pays, après l'attaque vendredi de l'ambassade américaine à Tunis. Dans une interview accordée à RFI, M. Fakhfakh a indiqué que la réaction a été « mal gérée » : « Les forces de sécurité ont été débordées par l'ampleur de l'attaque, au cours de laquelle quatre manifestants ont été tués. C'était un événement qu'on aurait pu anticiper. Nous respectons la décision américaine et nous ferons tout pour redonner confiance ». Evoquant le fait que la Tunisie est placée au même niveau que le Soudan, le ministre a déploré les amalgames : « Nous ne partageons pas cette appréciation des faits. Je comprends l'inquiétude des Occidentaux face à la montée de la violence, mais la situation est beaucoup plus complexe que ce qui peut être perçu de l'extérieur. La Tunisie est connue pour sa modération, son ouverture, sa tolérance (...) on ne peut pas mettre tous les islamistes dans le même bain, ceux qui sont violents sont une toute petite minorité ».