À l'avenue d'Algérie à Bizerte, une imposante bâtisse continue à dominer de toute sa hauteur les constructions environnantes. Deux hauts étages à la belle architecture coloniale, en vérité et un immense espace vert où poussent entre autres et encore des mûriers qui étendent leurs branches jusque sur le trottoir. Cet immeuble abritait naguère une grande école primaire. Privé d'entretiens et négligé par le ministère de l'Education, l'édifice commence à se délabrer devenant un danger pour les élèves et pour les gens puisque des pans entiers des balcons se sont effondrés sur des passants. Face à l'émoi général, l'on a décidé de fermer l'école. Sans que l'on prenne la peine d'envisager un usage futur. Depuis cinq années, c'est un bâtiment en ruine qui se dresse en plein centre de la cité, avec des entrées murées pour empêcher le squattage qui un jour semble avoir effleuré l'esprit de certains mais avec toujours le même danger pour la communauté. Des rumeurs de l'époque ante-révolution ont laissé entendre que l'école de l'avenue d'Algérie serait cédée à un particulier pour y monter une affaire commerciale. La mairie a bien essayé, également de la récupérer pour y réaliser un projet immobilier et commercial. Bref, tout le monde semblait lorgner du côté de ce bien enviable. L'on vient d'apprendre que le ministère des Domaines de l'Etat serait sur le point de trancher en le cédant au ministère de la Culture qui prévoit d'y réaliser un grandiose complexe culturel régional pour des crédits de 4 MD, enveloppe qui serait inscrite dans le budget de l'état pour 2013. A ce propos, il semble que bon nombre de projets culturels soient prévus dans les mois ou années à venir. Un musée du patrimoine serait érigé à la maison de la culture Cheikh Driss Chérif, projet pour l'étude duquel 50 mille dinars ont été d'ores et déjà consacrés. À Zarzouna, l'on prévoit la construction d'une maison de culture pour 1,2MD, mais c'est le terrain qui, en l'occurrence, fait défaut. A Tinja, une ancienne église devrait accueillir un projet similaire pour des crédits équivalents. A Mateur aussi, le même équipement collectif serait programmé pour des investissements de 1,5MD, tandis qu'à Ghar-El-Melh, l'on prévoit d'investir 800 mille dinars pour la construction d'une bibliothèque publique.