L'accord signé le 18 octobre entre la Tunisie, représentée par Mejdi Raïs, directeur général de l'Aviation civile, et le Qatar, représenté par Abdelaziz Mohamed Naïmi, président du Comité général de l'Aviation civile, a créé la polémique au sein du transporteur national, Tunisair. Cet accord a accordé à la compagnie aérienne qatarie, Qatar Airways, le privilège d'exploiter l'aéroport international de Carthage dans le transport des passagers et de marchandises. Il s'agit, entre autres, de l'application de l'Open Sky à partir des aéroports tunisiens. Connue sous le nom de la 5e liberté, cette mesure donne aux appareils qataris le droit et la liberté de décoller (en partance vers d'autres destinations) à partir de la Tunisie. Cette annonce n'a pas été la bienvenue chez notre transporteur aérien. Dans un communiqué signé par Faouzi Zoghlami, représentant les syndicats de base de Tunisair relevant de la CGTT, (Confédération générale tunisienne du travail), la compagnie a annoncé qu'elle n'est pas au courant de cet accord et qu'elle n'a jamais été impliquée dans les négociations. Tunisair a exprimé, également, son refus catégorique d'accorder à Qatar Airways le privilège de la 5e liberté. Le transporteur national s'est dit, aussi, inquiet de cette décision. Les syndicats de base ne peuvent pas accepter cet accord qui a de répercussions négatives sur la compagnie Tunisair. Le communiqué ajoute que les retombées sur l'activité de Tunisair pourraient être beaucoup plus néfastes que les effets de l'entrée en vigueur de l'Open Sky en Tunisie. Aujourd'hui, le transporteur national aérien est incapable de concurrencer la campagne qatarie qui dispose de très grands moyens techniques et financiers. Par la suite, cette décision ne peut qu'aggravera les déséquilibres financiers de Tunisair. Dans le même communiqué, la compagnie aérienne Tunisair a, en effet, lancé un cri d'alarme aux autorités pour annuler cette décision.