C'est désormais officiel ! Suite aux différentes difficultés financières et politiques, la chaine du grand Maghreb, Nessma TV, vit ses derniers jours. La stratégie maghrébine de l'homme d'affaires et propriétaire de la chaine privée, Nabil Karoui, n'a pas porté ses fruits. Lors de son passage sur la chaîne marocaine 2M, M. Karoui a annoncé qu'il envisage d'abandonner son projet de chaîne maghrébine et de lancer, dans les prochains mois, une version algérienne de Nessma TV. Il envisage de ne produire que des programmes algériens destinés exclusivement à un public algérien. L'homme d'affaires a indiqué que les premiers changements devraient apparaître peu avant le Ramadhan 2013. Nessma TV diffusera alors trois grilles différentes. Elle sera prochainement divisée en trois télévisions ; une Nessma Algérie, une Nessma France et une Nessma Orient. Chaque télévision aura son actionnaire et sa propre ligne éditoriale. Nabil Karoui ne s'occupera que des versions algérienne et tunisienne de Nessma. L'autre actionnaire, Tarek Ben Ammar, lancera prochainement une version française de Nessma, en partenariat avec Canal+ et le groupe Europa appartenant au producteur et réalisateur Luc Besson. La grande question, c'est l'avenir de l'autre déclinaison: le Maroc et surtout l'Orient. Selon certaines sources généralement bien informées, c'est le milliardaire saoudien Al Walid ben Talal, qui pourrait entrer en actionnariat avec Nabil Karoui. Il pourrait récupérer les actions de Silvio Berlusconi. Notons que Berlusconi s'est désengagé de Nessma TV depuis l'arrivée des islamistes au pouvoir en Tunisie. A cet effet, la diffusion, il y a quelques jours, d'une interview d'Al Walil ben Talal tend à valider cette thèse. Nessma TV a accepté la diffusion de cette interview pour faire passer le message très politique du milliardaire saoudien sur la faillite des mouvements de contestation et le danger de l'explosion de la société arabe (lire notre article).