« Les acquis des femmes en Tunisie sont une ligne rouge que personne ne doit franchir et si nous devons nous battre pour les préserver, nous n'hésiterons pas à le faire », a avoué Chaker Ben Hassen, coordinateur des parti des Patriotes démocrates Unifié à Nabeul, lors de la tenue dimanche 12 mai du Congrès constitutif régional de l'organisation Horra (Libre) à l'hôtel le Riadh à Nabeul. Amel Radhouani, coordinatrice nationale de Horra, a dénoncé la recrudescence des atteintes aux droits civiques, économiques et sociaux de la femme tunisienne à travers la destruction du modèle progressiste qu'elles ont revendiqué depuis des décennies. Elle a appelé les femmes présentes à s'unir pour une pleine citoyenneté et une égalité absolue et à œuvrer pour la promotion des valeurs de la justice et de l'égalité des genres. Résolument tournées vers le futur, les femmes tunisiennes porteuses de changements et d'espoirs ont été pendant longtemps un exemple dans le monde arabo-musulman, a précisé Amel Jendoubi, présidente de la Ligue des électrices tunisiennes. C'est le peuple tunisien qui a institutionnalisé la libération des femmes depuis Carthage, a ajouté Samia Mrad d'Amnisty International. Basma Khalfaoui, membre du comité central du parti des Patriotes démocrates Unifié, a souligné que la Tunisie n'aurait jamais pu se construire sans les sacrifices de ses femmes : « Si l'ancien régime a usé des droits de la femme comme un simple faire-valoir, rien ne justifie pour autant que d'aucuns en tirent aujourd'hui prétexte pour s'en prendre à ces droits. La Tunisie se doit, aujourd'hui, de s'engager dans l'étape de l'émancipation de la femme pour défendre ses droits socioéconomiques dont le droit à une vie décente et à la lutte contre la pauvreté ».