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La voix de Chokri Belaïd ne s'éteindra jamais
Publié dans Le Temps le 07 - 02 - 2013

Ca y est, ils l'ont assassiné ! Les criminels ont, enfin, exécuté leur menace. C'est l'aboutissement logique du laisser-aller et du laisser-faire du gouvernement envers ces milices. Ce processus de la violence politique était amorcé par l'assassinat de Lotfi Nagadh, et il était intensifié par le silence du gouvernement qui n'a pas bronché :
au lieu de condamner les criminels, il a pris leur parti en accusant la victime d'avoir usé de la force, et l'accusateur devient accusé, comme à l'accoutumé. Ce silence, c'est-à-dire l'impunité dont bénéficient ces criminels a permis le développement de ce virus qui est passé au stade final où le crime acquiert une signification positive, où la violence est légitimée. L'assassinat de Chokri Belaïd intervient dans une conjoncture où la scène politique connaît une escalade de violence avec des attaques réitérées qui ont atteint leur apogée, le week-end dernier, contre les meetings populaires des partis de l'opposition dont celui des Patriotes Démocrates au Kef présidé par Chokri Belaïd.
L'incarnation des valeurs
Ses ennemis sont, ainsi, soulagés, ils ne sont plus dérangés par la voix importune de Chokri Belaïd et pourraient disposer du pays et le diriger sans encombre. Maintenant qu'ils sont soulagés après s'être débarrassés d'un grand gêneur, ils pensent que cette opportunité va leur ouvrir le champ des possibles pour pouvoir réaliser leurs projets comme ils l'entendent. Erreur les lâches !! Chokri Belaïd n'est pas seul, il ne défend pas une cause personnelle, il est l'incarnation même des valeurs de la Révolution. Sa voix est celle de tous les démocrates et les progressistes qui rêvent d'un monde meilleur, d'une Tunisie prospère et juste qui accueille, indistinctement, ses enfants sous ses ailes affectueuses. Chokri Belaïd s'est immolé à sa patrie, à la justice, à l'égalité, à la vérité, à l'humanité. Toute ces valeurs dont il est, profondément, imprégné et qu'il a défendues avec intransigeance et détermination sont partagées par des millions de gens dans notre pays et dans le monde, ce qui veut dire que sa mort n'est pas une fin comme le souhaitent les ennemis de la vie et de l'amour. Elle marque un maillon de la chaîne révolutionnaire qu'il vient engraisser par son sang pur, elle constitue un épisode dans cette épopée entreprise par l'humanité depuis belle lurette pour son émancipation finale.
La demeure des demeurés
Sa mort le rend encore plus grand, sa dimension ainsi amplifiée écrase ses ennemis, ces ineptes manquant d'arguments et dépourvus de matière grise. Ces êtres inférieurs ne sont pas capables d'appréhender et d'assimiler son langage qui est portant assez intelligible, puisqu'il est celui de tous les défenseurs des droits de l'homme. Ils sont d'une espèce d'un temps révolu, une espèce dont le seul langage, le seul outil de communication est la force des muscles. Ils vivent à l'âge de la pierre où la loi est celle du plus fort et non pas du plus convaincant, par ce crime abominable, ils croient pouvoir nous entraîner derrière eux vers leur monde sordide et sauvage où ils s'abreuvent de sang comme des cannibales. Les gens libres de ce beau pays qu'on aime tant et qui a, toujours, été le centre de la joie de vivre ne vous laisseront jamais accomplir votre sale projet. Ils vont leur donner l'assaut pour sauver le pays de leur barbarie. Pendant les années de braise où Chokri Belaïd luttait ardemment contre la dictature et défendait toutes ses victimes y compris les islamistes, ces ratons se cachaient dans leurs trous. Le peuple les fera revenir à leurs égouts. La voix du peuple, incarnée par Chokri Belaïd, ne s'éteindra jamais, elle résonne et résonnera à jamais, elle sera assourdissante jusqu'à ce que les forces obscurantistes seront renvoyées à leur demeure, celle des demeurés...
Faouzi KSIBI

L'itinéraire d'un homme hors-pair
Chokri Belaid, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié,assassiné par balles hier matin, est un avocat et homme politique tunisien né en novembre 1964.
Chokri Belaid a étudié le droit en Irak puis a poursuivi des études de 3e cycle à l'université Paris 8, en France.
Figure de l'opposition tunisienne, Chokri Belaid a été l'un des fondateurs d'une alliance de gauche, le “Front Populaire", en août 2012. Regroupant une douzaine de partis et des personnalités nationales, le “Front populaire" se définit comme une alliance d'opposition à la Troïka au pouvoir et une alternative à une alliance regroupée autour de Nidaa Tounès.
Ancien membre de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, constituée au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, Chokri Belaid était porte-parole du mouvement des Patriotes démocrates, légalisé en mars 2011, avant de devenir, en avril de la même année, secrétaire général du Parti des patriotes démocrates unifié.
Dans les années 80, Belaid était très actif en milieu estudiantin. Membre du bureau exécutif de l'Union générale des étudiants de Tunisie (UGET) (18ème congrès extraordinaire en 1988), et leader de la mouvance des patriotes démocrates à l'université tunisienne, il a été détenu à Rjim Maâtoug (Sud de la Tunisie) en avril 1987, en raison de son activisme politique en milieu universitaire sous Bourguiba.
En réaction à l'assassinat de Chokri Belaid, plusieurs personnalités nationales ont rappelé les menaces qui pesaient sur lui. « Mon mari a été menacé plusieurs fois et avait lancé des avertissements à maintes reprises, sans résultat. On lui répondait qu'il devait assumer le fait d'être un opposant à Ennahdha », a déclaré sa veuve Basma Khalfaoui hier matin à l'agence TAP.
Ces derniers mois, Belaid avait, à plusieurs reprises, dénoncé la violence politique. « La violence qui sévit en Tunisie, avait-il dit, mardi, lors d'une conférence de presse à Tunis, est le résultat de la crise au sein du gouvernement et des conflits internes que connaît le Mouvement Ennahdha ». Il avait proposé à cette occasion la tenue d'un congrès national pour lutter contre la violence.
S'adressant au président d'Ennahdha et au ministre de l'Intérieur, Belaid avait également averti, mardi, « des tentatives de démantèlement de l'Etat et de création de milices pour terroriser les citoyens et entraîner le pays dans une spirale de violence à travers les ligues de protection de la révolution ».

La dépouille de Chokri Belaid au CHU Charles Nicolle pour autopsie
La dépouille de Chokri Belaid est arrivée hier à 16h00 à l'hôpital universitaire Charles Nicolle où aura lieu l'autopsie pour déterminer les causes du décès.
Le cortège funèbre de Belaid a parcouru plusieurs artères du centre ville avant de se diriger vers l'hôpital, provoquant des accrochages entre les forces de l'ordre et des manifestants au niveau des rues de Rome, Jean Jaurès et Place du Passage.
La police a utilisé le gaz lacrymogène pour disperser la foule, a constaté le correspondant de la TAP sur place.
Un grand nombre de citoyens et de cadres médicaux et para-médicaux, étaient à son accueil à l'hôpital.
Deuil dans tous les tribunaux et grève de la famille judiciaire les 7 et 8 février
La famille judiciaire élargie a condamné le crime horrible dont a été victime l'avocat et homme politique tunisien Chokri Belaid.
Dans un communiqué commun, la commission nationale des avocats, l'Association des magistrats tunisiens et le syndicat général des auxiliaires de la justice ont décidé “un deuil dans tous les tribunaux" et annoncé une “grève de deux jours, soit les 7 et 8 février 2013".
Insistant sur la solidarité de toute la famille judiciaire en “cette conjoncture difficile", les signataires ont appelé dans ce communiqué “à poursuivre sans pardon les auteurs et les responsables de ce crime pour lutter contre la prolifération du phénomène de la violence politique" tout en dénonçant “le tournant dangereux vers la violence politique et les liquidations physiques, phénomènes étranges à notre société tunisienne" lit-on dans le communiqué.

Marches de protestation à travers les gouvernorats
Appels à la chute du gouvernement ; plusieurs locaux d'Ennahdha attaqués
Des marches de protestation ont été organisées à travers les gouvernorats de la République à la suite de l'assassinat de Chokri Belaid, secrétaire général du parti des patriotes démocrates unifié.
A Kébili, une marche a démarré du siège de l'Union régionale du travail à Kébili, regroupant des partis politiques dont les partis Echâab, le Front poupulaire, le Parti des travailleurs, des avocats, des hommes de culture et des citoyens et a parcouru les divers artères de la ville.
Les participants à cette marche ont scandé des slogans appelant à la démission du gouvernement et à la réalisation de la transition démocratique et des aspirations du peuple.
Ils ont appelé à la mise en berne du drapeau tunisien en signe de deuil aprés l'assassinat du martyr chokri
Belaid ajoutant que “la Tunisie connait un nouveau tournant dans le processus de la révolution.
A Bizerte, des syndicalistes, des composantes de la société civile et des hommes politiques ont manifesté leur colère dès l'annonce de l'assassinat de chokri Belaid.
Une marche de protestation avait démarré du siège de l'Union régionale du travail de Bizerte à laquelle ont pris part des magistrats, des avocats, des syndicalistes et des citoyens.
Des banderoles ont été levées pour dénoncer “la violence politique et l'inaction du gouvernement" qui, selon eux, “devait intervenir pour mettre fin à la violence politique, phénomène qui connait une recrudescence dans le pays.
Selon des protestataires, “le gouvernement et le mouvement Ennahdha doivent assumer pleinement leur responsabilité et faire preuve de fermeté à l'égard des ligues de protection de la révolution".
La marche avait parcouru les rues de la ville de Bizerte et s'est dirigée vers le siège du gouvernorat ou un sit-in a été organisé dénonçant les actes de violence.
La foule a été dispersée dans le calme et aucun incident n'a été enregistré.
D'autre part, une marche imposante a démarré, hier,devant le siège de l'Union régionale du travail de Sidi Bouzid et a parcouru la rue principale de la ville, ainsi que d'autres artères pour dénoncer l'assassinat de Chokri Belaïd.
Des représentants de la société civile, des différents partis politiques, d'organisations et d'associations actives dans la région, ainsi qu'un grand nombre de citoyens ont participé à cette marche où les participants ont scandé de multiples slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaïd et appelant à “la démission et au départ du gouvernement".
Les manifestants se sont arrêtés devant les locaux du parti Ennahdha et devant le siège du gouvernorat, place Mohamed Bouazizi, où des activistes ont prononcé des allocutions dans lesquelles ils ont condamné “le recours à la violence pour faire taire l'opposition". Ils ont évoqué l'"indulgence coupable du gouvernement avec les auteurs présumés de pareils crimes", tout en affirmant qu'ils sont prêts à l'escalade et à ne pas plier face aux menaces".
Les cours ont été suspendus, hier, dans la plupart des établissements scolaires de la ville de Sidi Bouzid et d'autres manifestations ont été organisées dans des délégations du gouvernorat, notamment à Bir Hfay, Menzel Bouzaïane, Meknassi, Régueb, Jelma et Mazouna.
Selon des informations rapportées par des témoins oculaires au correspondant de l'agence TAP, le “bureau local du mouvement Ennahdha à Mazouna a été attaqué et les meubles et documents brûlés".
Certains autres manifestants ont brûlé des pneus devant le siège du gouvernorat de Sidi Bouzid et lancé des pierres contre les bâtiments.
A Béja, des protestataires ont tenté d'attaquer les locaux du parti Ennahdha et lancé des pierres contre l'édifice, alors que des centaines de citoyens se sont rassemblés devant les sièges de la municipalité et du gouvernorat en scandant des slogans appelant au “départ du gouvernement, d'Ennahdha et des autorités régionales".
D'autre part, des militants des partis démocratiques et de nombreux habitants de la ville ont organisé une marche imposante à l'avenue Habib Bourguiba et l'avenue de France, place du 14 janvier et devant le siège de l'Union régionale du travail.
Un important déploiement des forces de sécurité et de l'armée nationale, avec des membres présumés appartenant aux “ligues de protection de la révolution" a été remarqué au siège du gouvernorat.
Des activistes du partis Ennahdha se sont rassemblés devant les locaux de leur parti pour le protéger et empêché les manifestants de s'y introduire par la force.
Les forces de sécurité ont dispersé pacifiquement les protestataires devant le siège du gouvernorat.
Les manifestants ainsi qu'un nombre important d'habitants ont été unanimes à condamner “toutes les formes de violence politique et les liquidations physiques des activistes, qu'ils considérent “contraire et étrangère à la société tunisienne".
Ce mouvement de protestation a été suivi par l'incendie d'une partie de l'école primaire de l'avenue Habib Bourguiba par individus non identifiées, alors qu'un climat de tension continue de régner dans la ville.
Une marche de protestation a été organisée, hier, dans la ville de Gafsa, en signe de protestation contre cet assassinat, avec la participation de citoyens, d'avocats, de militants du Front populaire et de représentants des partis politiques et des composantes de la société civile.
Les participants ont scandé des slogans dénonçant “la violence et les assassinats politiques".
Me Zouheir Yahyaoui, avocat, a indiqué dans une déclaration à la correspondante de l'agence TAP que l'assassinat de Chokri Belaïd est “un virage dangereux". Il a appelé les forces de sécurité intérieure et l'armée nationale à protéger le pays et les citoyens contre la violence".
Les manifestants se sont dirigés vers le siège du Parti des patriotes démocrates unifié en scandant des slogans “contre la violence" et appelant à la chute du gouvernement, tout en exprimant leur solidarité avec ce parti.
Des centaines de citoyens et des militants du Front populaire se sont rassemblés au centre-ville, en face du bureau régional du parti Ennahdha où un groupe de manifestants en colère s'y est introduit par la force, détruisant les meubles et arrachant les affiches sur la façade du local, a constaté la correspondante de l'agence TAP. Les forces de sécurité ont utilisé les bombes de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Un autre groupe de protestataires s'est rendu, pour sa part, au siège du gouvernorat et tenté de l'envahir, mais les forces de sécurité ont protégé les locaux qui avaient été évacués.
Dans la ville de Redeyef, une marche a été organisée pour dénoncer l'assassinat. Les manifestants ont tenté de s'introduire par la force dans le local du parti Ennahdha, avant d'organiser un rassemblement devant le siège de l'Union locale du travail, d'après les informations fournies par des témoins oculaires dans une communication téléphonique avec la correspondante de l'agence TAP.
C'est le cas, aussi, dans le gouvernorat de Nabeul, où une marche imposante a été organisée avec la participation des avocats, des représentants des partis politiques, des militants des droits de l'Homme, des syndicalistes et des citoyens de la ville.
Les manifestants ont scandé des vivats au martyr et dénoncé l'assassinat, appelant à “la démission du ministre de l'Intérieur et du gouvernement".
De son côté, le bureau de l'Union régionale du travail de Nabeul a condamné, dans un communiqué, “la tentative de tirer le pays vers un bain de sang, par les partisans d'une frange minoritaire" et fait assumer la responsabilité “aux adeptes de la violence et aux parties qui les cautionnent et qui cherchent à leur trouver des excuses fallacieuses".
Le communiqué appelle, en outre, “le peuple tunisien à s'unir pour arrêter l'hémorragie de la violence et parachever les objectifs de sa révolution".
Dans la ville de Sfax, une marche à laquelle se sont joints les magistrats, les avocats, les composantes de la société civile et les citoyens, a démarré devant le siège du Parti des patriotes démocrates unifié.
Les manifestants ont parcouru la rue de la ville en brandissant des portraits du martyrs et en scandant des slogans condamnant le “terrorisme et les assassinats politiques", pour atteindre le siège du gouvernorat où des protestataires ont bravé les fils barbelés pour s'introduire par la force par l'entrée principale appelant “au départ du gouverneur et à la chute du gouvernement".
Les manifestants se sont dirigés ensuite vers le siège de Radio Sfax où les coordinateurs du mouvement de protestations, des membres du Front populaire et des militants des droits de l'Homme se sont relayés pour exprimer sur les ondes leur condamnation de “l'assassinat de Chokri Belaïd".
De son côté, Aref Maalej, membre du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a nié, dans une déclaration au correspondant de l'agence TAP, dans la région, “l'information concernant l'incendie du local de son parti à Sfax". Il a précisé qu'il a été envahi par un groupe d'adolescents qui ont détruit les meubles seulement".
Un nombre important d'avocats du gouvernorat de Médenine ont organisé une marche de protestation qui a démarré devant le siège du tribunal de première instance et parcouru la rue principale de la ville de Médenine pour s'arrêter devant le siège du gouvernorat.
Les participants à la manifestation ont dénoncé l'assassinat de Chokri Belaïd, faisant assumer “la responsabilité de ce meurtre au gouvernement".
Au cours de cette marche à laquelle se sont joints des représentants des composantes de la société civile, de partis politiques, des membres de l'Union régionale du travail et des citoyens, les manifestant ont scandé des slogans hostiles au gouvernement, appelant “à sa démission et à mettre fin au terrorisme qui sonne aux porte du pays".
Le coordinateur régional du Front populaire du gouvernorat de Médenine et membre de la ligue régionale du Parti des patriotes démocrates unifié, Mourad Ourimi, a considéré que “le meurtre de Chokri Belaïd est un assassinat politique programmé, dont le but est de mener le pays vers l'inconnu".
Par ailleurs, les cours ont été suspendus dans des établissements scolaires à Djerba et une marche a été organisée à Houmet Souk pour dénoncer le crime qualifié par les composantes de la société civile de “sordide et qui fait glisser le pays vers un virage dangereux après que le phénomène de la violence ne s'est amplifié et les liquidations ont remplacé le dialogue".
Une ambiance de colère et de tension a, aussi, régné, hier matin, dans le gouvernorat de Siliana, à la suite de l'assassinat de l'avocat Chokri Belaïd.
Des avocats ont organisé une marche de protestation, à la suite de laquelle ils ont rencontré le gouverneur de la région pour lui transmettre un message au gouvernement dans lequel ils l'appellent “à démissionner immédiatement ayant échoué à protéger les Tunisiens de la violence devenue systématique".
D'autre part, les avocats ont dénoncé, lors de leur rencontre avec le gouverneur, “l'impuissance du gouvernement à réaliser les objectifs de la révolution, à rétablir la sécurité et la stabilité et à préserver la dignité du citoyen".
De leur côté, les composantes de la société civile de Siliana ont organisé une marche imposante qui a démarré devant le siège de l'Union régionale du travail et a parcouru les rues de la ville, jusqu'au siège du gouvernorat.
Les participants appartenant aux partis politiques, aux organisations et aux associations, en plus des citoyens, ont appelé “à la chute du gouvernement" qu'ils ont accusé d'être “impliqué dans la propagation de la violence politique, et d'être laxiste face aux groupuscules violents".
Au Kef, une marche populaire a été organisée pour dénoncer “le crime dont a été victime Chokri Belaïd".
Les participants ont scandé des slogans appelant “à la poursuite de lutte" et à “la démission du gouvernement".
Le correspondant de l'agence TAP a constaté que des manifestants ont attaqué le local du parti Ennahdha en lançant des pierres, détruisant sa façade en verre et les meubles.
A Gabès, une grande marche pacifique a été organisée devant le siège de la Ligue du parti des patriotes démocrates unifié pour dénoncer l'assassinat de Chokri Belaid, secrétaire général du parti.
La marche a regroupé des militants politiques, des composantes de la société civile, des défenseurs des droits de l'homme et des citoyens. Les manifestants ont scandé des slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaid et “la violence politique" qui s'est répandue dans le pays et a atteint “des proportions alarmantes".
Certains manifestants ont qualifié l'assassinat de Chokri Belaid “de crime odieux “ et de “coup de boutoir infligé au processus démocratique en Tunisie", “mettant en garde contre la gravité de la situation actuelle dans le pays".
Plusieurs avocats ont organisé une manifestation silencieuse devant le siège du tribunal de première instance de Gabès en direction du siège régional du Parti des patriotes démocrates et ont scandé des slogans dénonçant l'assassinat de Chokri Belaid.
L'Union régionale du travail de Gabès a appelé ses adhérents à une manifestation de protestation sur leurs lieux de travail de 14h00 à 15h00 pour dénoncer l'assassinat du secrétaire général du Parti des patriotes démocrates.
La Manouba, connaît, depuis hier matin une situation de tension avec le déploiement d'un important dispositif sécuritaire afin de prévenir toute éventuelle escalade suite à l'assassinat de Chokri Belaid.
Plusieurs militants politiques et citoyens ont exprimé au correspondant de l'Agence TAP dans la région leur vive indignation face à ce “crime ignoble" qui est de nature à mettre en péril la stabilité politique et socio-conomique du pays.
Des enseignants et des élèves se sont dirigés vers l'avenue Habib Bourguiba pour participer à la manifestation de protestation et dénoncer l'assassinat de Chokri Belaid après la suspension des cours dans plusieurs collèges et lycées de la région.
A Jendouba, les avocats du gouvernorat ont organisé,hier, une manifestation de protestation devant le siège du tribunal de première instance de la région pour dénoncer l'assassinat de l'avocat Chokri Belaid.
Ont participé à cette manifestation plusieurs représentants de la société civile et des citoyens qui ont scandé des slogans réclamant “la démission du gouvernement, le rétablissement de la sécurité et la neutralité des ministères de l'Intérieur et de la Justice".
Contacté par la correspondante de l'Agence TAP dans la région, Rabeh Khraïfi, avocat et membre de l'ANC, a déclaré que la sonnette d'alarme a été tirée à maintes reprises sur la propagation de la violence politique et terroriste, soulignant que la réaction des ministères de l'Intérieur et de la Justice n'étaient pas à la hauteur de ces dangers.
“Les ministères de la Justice et de l'Intérieur ne doivent nullement être détenus par un parti au pouvoir qui
incite à la violence", a-t-il clamé.
Plusieurs participants ont exprimé leur profonde tristesse suite à l'assassinat de Chokri Belaid,originaire de leur région, mettant en garde contre la recrudescence du phénomène de la violence.
Plusieurs habitants de Jendouba se sont rendus à Tunis pour rejoindre les manifestations de protestation qui y sont organisées.


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