A l'occasion des journées de partenariat italo- tunisien, organisées par la société Delta Consulting en collaboration avec la Regione Marche Italia et FIPA le 12 et le 13 octobre 2009, au Delta Center, Audinet Tunisie s'est entretenu avec Mr Sandro Fratini (P.D.G Delta Consulting). Audinet Tunisie : Comment présentez-vous Delta Consulting ? Mr Sandro Fratini : Delta Consulting est une société de consulting et de services dédiées aux sociétés, faite par des professionnels italiens et tunisiens qui vivent, travaillent et confrontés quotidiennement à la réalité économique de la Tunisie et des autres pays du Maghreb Arabe (Mauritanie, Algérie, Libye, etc.). La Tunisie qui a signée un accord de libre échange avec les pays du Maghreb et d'autres pays de l'Afrique et du moyen orient, représente aujourd'hui une porte d'accès privilégiée et dans certains cas un passage obligé pour pénétrer dans ces différents marchés. La Mission de Delta Consulting est d'accompagner les sociétés italiennes dans des pays qui offrent des grandes opportunités d'affaires mais que pour des raisons d'histoire ou de culture restent difficiles à pénétrer pour un homme d'affaire européen. Delta Consulting est en grade de fournir aux entrepreneurs un service intégré et efficace d'assistance et de conseil grâce à un excellent staff de professionnels ayant de compétences polyvalentes. Audinet Tunisie : Delta Consulting a pu installer d'autres centres d'affaires en Afrique à partir de la Tunisie, comment vous jugez cette expérience ? Mr Sandro Fratini : L'idée d'installation d'autres centres d'affaires en Afrique est venue par la réussite du Delta Center en Tunisie, qui restera le pôle dirigeant des autres centres d'affaires. C'est vrai que la position politique, sociale et économique reste un argument majeur pour ce choix. Les autres centres se présentent comme étant un espace aménagé doté d'outils capables de satisfaire la demande des opérateurs économiques en différents services. Pas à pas, nous nous sommes dirigés vers l'Afrique vu les opportunités et le potentiel qu'elle présente, et ce pour pouvoir améliorer les exportations aussi bien au niveau tunisien qu'au niveau italien. Audinet Tunisie : Comptez-vous investir encore à partir de la Tunisie ? Comment évaluez-vous la Tunisie en tant que plateforme régionale d'investissement ? Mr Sandro Fratini : Certainement, d'ailleurs depuis que je suis en Tunisie je continue à investir. Nous sommes maintenant entrain d'étudier la mise en place d'un second centre d'affaires et la réussite du Delta Center ne fait qu'augmenter notre envie de mettre en place plusieurs centres d'affaires et aussi d'autres projets en Tunisie. La Tunisie est un partenaire privilégié de l'Union européenne. Sa proximité géographique joue également en faveur de la Tunisie. La coopération est étroite tant sur le plan économique que sur les plans culturel, social… Ces atouts ne font que consolider la position de la Tunisie en tant que plateforme régionale d'investissement. Audinet Tunisie : Comment jugez-vous l'état des investissements italiens en Tunisie ? Mr Sandro Fratini : L'état des investissements est assez encourageant, il faut savoir que nombreuses sont les entreprises implantées en Tunisie et gérées par les Italiens, souvent en partenariat avec les Tunisiens, elles offrent actuellement plus de 41.000 postes de travail à la main-d'œuvre tunisienne. Les investissements italiens représentent environ 22,6% du total des investissements étrangers en Tunisie, et le flux des financements italiens représente 10% du total des investissements étrangers (environ 40 millions d'euros en 2004). L'Italie représente, après la France, le deuxième partenaire commercial de la Tunisie avec une valeur totale de plus de 3 milliards et demi d'euros. Audinet Tunisie : Quelles sont les perspectives de la coopération Tuniso-italienne non encore exploitées ? Mr Sandro Fratini : L'Italie affiche clairement son envie de promouvoir davantage ses relations de partenariat avec la Tunisie. Les nouvelles perspectives de la coopération sont essentiellement sur le domaine énergétique surtout celui des énergies renouvelables. La coopération entre les deux pays dans les domaines de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation technologique est aussi très importante et il faudra insister davantage sur le suivi de l'application des accords de coopération conclus entre les universités tunisiennes et leurs homologues italiennes (82 accords) Il faut encore booster la coopération bilatérale entre la Tunisie et l'Italie et ouvrir de nouvelles perspectives dans le domaine de l'investissement, et déterminer les modes de rapprochement entre les deux rives nord-sud de la méditerranée.