Il semble bien que cette fois-ci le divorce est bel et bien consommé entre Hamadi Jebali et son parti Ennahdha. Il quitte définitivement le mouvement islamiste. Nombre d'indices laissaient d'ailleurs supposer qu'il s'apprêtait incessamment à annoncer ce départ. Les Tunisiens avaient assisté à de vrais faux départs de l'ancien Premier ministre et ex-secrétaire général du mouvement Ennahdha. Il est quasiment certain que les divisions internes au sein du parti, aujourd'hui deuxième force politique du pays, soient à l'origine de la décision de M. Jebali. Ces dissensions se sont de toute évidence aggravées suite à l'éviction des islamistes du pouvoir au profit de NidaaTounes. Après une quarantaine d'années de loyaux services, M. Jebali a annoncé publiquement son retrait du parti dont il était membre presque inaliénable. L'on parle avec insistance d'une détérioration des relations entre l'ancien Premier ministre et le président du Parti islamiste Rached Ghannouchi. Les problèmes, l'on s'en souvient, avaient débuté suite à la proposition faite par M. Jebali de se démettre en faveur d'un gouvernement de technocrates ayant jugé, en ce mois de février 2013, qu'il avait échoué dans son entreprise. « J'ai promis et assuré qu'en cas d'échec de mon initiative je démissionnerais de la présidence du gouvernement et c'est ce que je viens de faire » avait-il alors déclaré. La direction de son parti n'avait eu aucun état d'âme pour torpiller purement et simplement ce projet qui était, a-t-on expliqué, en total déphasage avec la politique du mouvement. Au mois de mars, M Jebali a manifesté ses velléités de se présenter aux élections présidentielles. Cette intention a automatiquement suscité de vives tensions internes et les hautes instances d'Ennahdha opposaient une fin de non-recevoir aux intentions de M. Jebali. La goutte qui semble avoir fait déborder les vases respectifs de M. Jebali et de son parti Ennahdha a été les positions opposées quant au soutien à apporter aux deux candidats à la présidence de la République. Alors que Ennahdha annonçait « sa neutralité », Jebali, de son côté, appelait sans ambages à battre Caid Essebsi et à soutenir son concurrent Marzouki. Fait qui a été jugé « une trahison » par le parti islamiste. M. BELLAKHAL
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