Une conférence a été organisée, dimanche 7 juin 2015, par ATIDE (Association Tunisienne pour l'Intégrité et la démocratie des élections) en collaboration avec la mairie de Bizerte, intitulée « les préalables aux élections municipales : défis à relever ». Dans une première communication, Me Mohamed Habib Mokdad a présenté « le cadre constitutionnel des élections locales » soulignant l'échec de la politique de centralisation à outrance mise en place et rigoureusement appliquée par les régimes autoritaires précédant la révolution de 2011. Cette dernière a mis en lumière, a-t-il notamment indiqué, pour la gestion territoriale du pays. La révolution a donc été une chance et un défi, car elle doit permettre une révision radicale de la stratégie du développement régional. Les dysfonctionnements accumulés incitent de repenser la gestion jusqu'ici appliquée. Le conférencier a fait observer que si la nouvelle constitution a fixé le cadre juridique de la décentralisation, il n'en demeure pas moins qu'une loi de la décentralisation devra être promulguée et qu'une loi électorale devra être votée avec le souci évident d'accorder davantage d'indépendance administrative et financière aux futurs conseils municipaux. Pour sa part, Moez Bouraoui, président de l'ATIDE, a présenté les nouvelles attributions accordées aux autorités municipales et locales par la nouvelle constitution, particulièrement les articles 131 à 142. M. Bouraoui a déclaré que l'un des défis majeurs est de corriger toutes les disparités régionales, précisant que la réussite d'un processus de développement résulte de la mise en œuvre d'une « décentralisation efficace », comme elle dépend du niveau d'engagement des citoyens et leur degré d'implication dans le processus. Il est temps, a-t-il dit de rompre avec un passé entaché d'irrégularités. Le président de l'ATIDE a rappelé le démarrage de l'élaboration de 4 projets de loi sur la gouvernance locale : la loi organique des régions et municipalités, la loi électorale pour les régions et municipalités, la loi organique du budget des collectivités locales et le code de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme. « Conscient de sa puissance, le citoyen tunisien d'après la révolution exige d'exercer sa souveraineté en toute plénitude et cela ne peut se faire qu'au travers d'instances élues localement et régionalement. » a souligné M. Bouraoui, ajoutant que la démocratie est participative, directe et inclusive et que la société civile est plus habilitée que les partis à représenter les intérêts populaires, car elle est plus consciente de l'intérêt général. M. BELLAKHAL Commentaires Ajouter un nouveau Ecrire un commentaire Nom: Email:
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