D'après le rapport Doing Business 2011 « Making a Difference for Entrepreneurs » (Agir pour les entrepreneurs), publié par l'IFC et la Banque mondiale, la Tunisie est classée à la 55ème place (58ème une année auparavant) en terme de facilité de faire des affaires sur 183 économies selon des thèmes clés de la réglementation des affaires pour les entreprises locales. Le Maroc améliore son classement cette année en se hissant à la 114e place alors qu'il était 128e en 2010 et 130e dans le classement 2009. Evidemment, la Tunisie fait mieux que le Maroc en se classant à la 55e place en 2011. L'Algérie, elle, reste loin derrière à la 136e place. La facilitation du commerce transfrontalier figure parmi les principales priorités des réformes. Le Bahreïn, l'Egypte, l'Arabie saoudite, la Tunisie, les Emirats arabes unis ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza ont amélioré les procédures administratives au sein des douanes ainsi que leurs infrastructures portuaires. L'amélioration des systèmes d'information sur le crédit a également été une priorité, notamment en Iran, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans les Emirats arabes unis. Au cours des cinq dernières années, environ 85 % des économies du monde ont facilité la pratique des affaires pour les entrepreneurs locaux en apportant 1 511 améliorations aux réglementations des activités commerciales. Doing Business 2011 innove avec un nouvel outil de mesure qui montre à quel point la réglementation des affaires a évolué dans 174 économies depuis 2005. D'après cette mesure, l'Arabie saoudite et l'Egypte font partie des 15 économies les plus actives en matière de réformes facilitant la pratique des affaires. La Tunisie est l'économie qui a le plus facilité le paiement des taxes et impôts en adoptant des systèmes électroniques de paiement. Cette économie a également modernisé son système d'échange de données pour les importations et les exportations. « Les nouvelles technologies sont à la base des meilleures pratiques réglementaires dans le monde », explique Dahlia Khalifa, une des auteurs du rapport. « La technologie rend le respect des réglementations plus facile, moins chère et plus transparente. » L'année dernière, l'Arabie saoudite, première économie de la région dans le classement sur la facilité de faire des affaires (à la 11e position sur 183 économies figurant dans le classement global) a mis l'accent sur quatre domaines de la réglementation des affaires. Le pays a simplifié le processus d'octroi de permis de construire, a lancé un nouveau terminal pour les conteneurs dans le port islamique de Djeddah, a rendu les prêts garantis plus flexibles et a accéléré les procédures touchant les entreprises en difficulté en permettant des règlements à l'amiable. L'Egypte a progressé de cinq places dans le classement mondial pour se situer à la 94e position. L'année dernière, l'Egypte a réduit les coûts de création d'une entreprise et a rendu le commerce transfrontalier plus facile en adoptant un système électronique de soumission des documents relatifs aux importations et aux exportations.