Lech Walesa, la figure emblématique de la Pologne pense que « la démocratie en Tunisie n'avance pas à des pas sûrs et rapides, comme le souhaite le peuple Tunisien ». L'ex Président polonais, et fondateur du Fonds de solidarité, a dit à la chaîne de télévision TVN24 qu'il croit « que les choses ne vont pas se calmer en Tunisie assez prochainement, car les gens ont beaucoup de demandes et veulent que des changements structurels, aux niveaux économiques et politiques, aient lieu aussi rapidement que le processus démocratique ne peut le permettre ». « Aujourd'hui, la Rue est en rapide accord, on essaye de résoudre les problèmes d'une façon urgente, mais la démocratie est quelque peu lente », a encore dit Lech Walesa. Le penseur polonais a précisé qu'il croit que la réforme dans les pays musulmans « ne devrait pas voir mixer religion et politique, car ceci va causer du mal et à la religion et aux politiques ». Le prix Nobel de 1983 s'était rendu en Tunisie à la fin du mois d'avril dernier « pour partager l'expérience polonaise en matière de transition démocratique qui avait eu lieu entre 1980 et 1990 ». Il semble qu'il échappe à Lech Walesa que la transition démocratique en Tunisie nécessite des figures emblématiques comme lui, étant donné que ceux qui sont appelés actuellement à le faire en Tunisie, ne cessent de perdre de leur crédibilité, s'ils en avaient déjà, et manquent aussi de toute transparence. Les étapes à venir, que ce soit pour le gouvernement de transition, ou les partis politiques fraîchement nés, semblent être bourrées de défis… Mais le premier de ces défis semble être celui de gagner un tant soi peu de crédibilité, avant de débattre de toute transition démocratique, qui semble â son tour loin d'être atteintte !