Vainqueur 3-0 à Bilbao, les Madrilènes s'offrent leur 32e Liga, la première depuis 2008. Le FC Barcelone ne peut plus les rattraper. Quatre années après son dernier sacre en Liga, le Real Madrid tient enfin un nouveau titre de champion d'Espagne, remporté ce mercredi en faisant toujours la course en tête devant le FC Barcelone, lors de la deuxième saison de l'entraîneur portugais José Mourinho à la tête du Real. Les Madrilènes, qui ont gagné mercredi soir sur le terrain de l'Athletic Bilbao (3-0), ne peuvent plus être rattrapés par le Barça, vainqueur contre Malaga (4-1), à deux journées du terme de la Liga. Ce titre - le 32e de l'histoire du Real et le premier depuis 2008 - récompense ainsi une trajectoire sans faille en championnat des hommes de Mourinho. Il vient aussi apaiser la déception des Blancs en Ligue des champions, une compétition qu'ils avaient également mis à leur menu mais d'où ils auront été sortis par un Bayern Munich particulièrement combatif (3 tirs au but à 1 en demi-finale retour). Si la "Decima" - la dixième Coupe d'Europe de l'histoire du club merengue - sera donc pour plus tard, le parcours du Real en Liga aura en tout cas été impressionnant. Certes, le rival barcelonais, en revenant à quatre points des Madrilènes juste avant le Clasico de la mi-avril, aura contribué à relancer le suspense, mais les Madrilènes seront cette année restés maîtres de leur sujet. 112 buts en Liga Leurs statistiques, notamment offensives, en témoignent: avec 112 réalisations en Liga à trois journées de la fin, la bande à Ronaldo, déjà auteur de 43 buts, s'est transformée en véritable machine à buts. Balayés ainsi les 107 buts du Real Madrid de la saison 1989-1990 qui constituaient jusqu'à présent la meilleure marque du championnat espagnol. Les Merengue, qui auront fait du contre leur meilleure arme, auront su se montrer fermes jusqu'au bout pour repousser la dernière offensive des Blaugrana: en remportant 2-1 le Clasico au Camp Nou, ils ont mis le point d'orgue à une course de fond qui aura souvent ressemblé à un sprint. Le mérite en revient aussi à leur entraîneur, José Mourinho, qui continue avec ce titre à étoffer son large palmarès. Le Portugais, avec ce sacre, côtoie désormais l'Autrichien Happel et l'Italien Trapattoni dans le club très fermé des entraîneurs ayant glané quatre titres nationaux dans quatre pays différents.
José Mourinho enfin champion Certaines décisions de "Mou", comme celle de replacer l'ancien latéral droit Sergio Ramos dans l'axe et d'accorder enfin sa pleine confiance à l'avant-centre français Benzema, se sont avérées payantes. Pourtant, la deuxième saison du technicien à la tête de la Maison Blanche n'avait pas vraiment bien commencé. Sifflé fin janvier par le public du stade Bernabeu pour sa composition d'équipe particulièrement défensive lors de l'aller des quarts de finale de Coupe du Roi face au Barça (2-1 pour les Blaugrana), puis tancé à l'entraînement par Sergio Ramos pour les mêmes raisons, "The Special One" a su être à l'écoute et faire davantage confiance à son quatuor offensif. Si ses relations avec la presse sont restées fraîches, notamment à la suite des silences radios imposés par Mourinho à ses troupes après plusieurs contre-performances en Liga (nuls contre Malaga et Villarreal), ses succès ont ainsi redoré son blason auprès des supporteurs. Se sentant soutenu par la direction du club et par ses joueurs, le Portugais, qui semblait un moment sur le départ, a donc maintenant envie de nouvelles aventures en blanc. Si sa troisième saison madrilène venait à se confirmer, son premier chantier serait la Ligue des champions, où un titre lui assurerait définitivement la reconnaissance du public merengue.