Fathi Kharrat, qui vient d'être nommé à la tête de la direction générale du Centre national du cinéma et de l'image, relevant du ministère de la Culture et de la Sauvegarde du Patrimoine, espère être à la hauteur des nombreuses attentes des professionnels du cinéma qui aspirent à la réorganisation de la profession et la promotion de la production et des circuits de distribution cinématographiques. «Le centre est régi par un décret-loi qui lui attribue de larges prérogatives portant sur l'organisation, la production, la distribution et l'exploitation cinématographiques en plus de gérer les archives nationales, les festivals et la coopération internationale en matière de cinéma», a-t-il indiqué à l'agence TAP. «L'exploitation des films et la numérisation des archives cinématographiques nationales en plus du soutien des associations actives dans ce domaine, sont aussi, parmi les attentes des professionnels», a-t-il encore souligné. Toutefois, Kharrat estime que ces missions «exigent de tous d'œuvrer dans un esprit participatif basé sur le dialogue et la coordination entre les différents acteurs du paysage cinématographique, «sans exclusion ni marginalisation». Selon lui, la mission du Centre ne serait fiable qu'avec l'attribution du soutien requis aux différentes parties concernées de la part des décideurs tels que les ministères des Finances, de l'Education et des Affaires foncières qui sont appelés à «contribuer aux efforts visant à créer de nouvelles salles de cinéma par le règlement du problème foncier, premier handicap aux investisseurs dans ce secteur». Le Centre national du cinéma et de l'image est une institution publique créée en juillet 2012, qui se charge de gérer le secteur du cinéma tunisien dans ses différentes facettes (production, exploitation, distribution, festivals, coopération...). On apprend, d'autre part, que quatre films tunisiens sont en lice dans la sélection officielle de la 8e édition du Festival international d'Oran du film arabe (Fiofa), prévu du 3 au 12 juin, selon le programme publié sur le site du festival. Le longmétrage «Ezziyara» de Nawfel Saab Ettabaa a été sélectionné parmi les 12 films en compétition pour le Grand prix du festival tandis que le courtmétrage «Et Roméo épousa Juliette» de Hend Boujemaa figure, parmi les 14 films sélectionnés, dans la section des courts métrages. Dans la compétition documentaire du festival, «Fatima, la petite personne» de Ameur Ghiloufi et «War Reporter» de Mohamed Amine Boughriss figurent parmi les 12 documentaires en lice. Le Fiofa 2015, dont le cinéma turc sera l'invité d'honneur, présente une sélection de 38 films représentant 17 pays qui participent aux sections des longs et courts métrages et documentaires, en plus d'une sélection de films hors compétition.