La Mission d'appui des Nations Unies en Libye (Manul) a salué la décision récente du Congrès général national à Tripoli de rejoindre la table des négociations. Alors que les deux gouvernements rivaux ont pris acte de la montée en puissance du groupe Etat islamique en Libye surtout après la chute de l'aéroport de Syrte, tous les experts et les spécialistes du dossier libyen pensent que la solution politique serait l'unique solution pour une sortie de crise et lutter efficacement contre la menace de Daech. Face à cette nouvelle donne, la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) avait entrepris de larges contacts pour la reprise des pourparlers politiques interlibyens à Skhirat au Maroc, qui ont effectivement débuté hier. « La Mission a reçu des milliers de messages de Libyens très préoccupés par la détérioration des conditions dans leur pays », a indiqué la Manul dans un communiqué adressé aux correspondants de la presse internationale. Toujours, selon la Manul, plusieurs Libyens ont appelé les différents acteurs politiques à reprendre le plus tôt possible le chemin du dialogue, tout en souhaitant que les différents protagonistespuissent saisir cette opportunité pour conclure rapidement un accord politique et mettre fin au conflit. «La réunion à Skhirat discutera d'un nouveau projet d'accord politique basé sur les derniers apports des parties prenantes», lit-on dans le document onusien. Si la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) a salué la décision récente du Congrès général national à Tripoli de rejoindre la table des négociations, le cabinet du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Libye, M. Bernardino Léon, se dit persuadé que cette nouvelle série de pourparlers sera «décisive», qualifiant ce rendez-vous « d'un moment crucial» dans le processus de dialogue politique.