selon l'ONU, la Hcdh, l'Unicef et l'OMS Au Yémen, alors que la paix a été renvoyée aux calendes grecques, la situation humanitaire et le sort des civils n'ont cessé de se détériorer comme en témoigne un récent rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui parle le 15 millions de Yéménites privés de soins primaires auxquels s'ajoutent 80% de la population du pays, actuellement, nécessitant une aide humanitaire d'urgence. En revanche, les récents chiffres de l'Unicef ont révélé que 9.4 millions d'enfants yéménites ont un besoin en urgence d'une assistance humanitaire. En contrepartie, un autre rapport de l'Unicef a souligné en rouge que durant les dix dernières semaines, le nombre des enfants tués dans ce conflit a été multiplié par quatre par rapport aux chiffres de 2014. Parallèlement, les victimes et les morts du conflit qui sévit au sud de la péninsule arabe se comptent désormais par milliers, comme en témoigne le récent rapport de l'ONU qui parle de plus de 2.600 morts depuis le début du conflit. Or si on s'en tient au dernier bilan du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (Hcdh) et rendu public hier, depuis le 26 mars 2015, le registre des morts a atteint 1.412, dont 210 femmes, contre un total de 3.423 blessés. D'ailleurs, au cours de la période allant du 11 au 15 juin 2015, l'équipe du Hcdh déployée au Yemen, a déclaré la mort de 50 civils, dont 18 enfants et 11 femmes. « Au moins 36 civils auraient été tués à la suite de frappes aériennes menées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite à Sanaâ, Hudaydah, Dhamar et Saâda», lit-on dans ce bilan. D'autre part, en se basant sur le document onusien, dans les gouvernorats de Lahij, Taiz, Aden et Dhale, au moins 14 civils ont péri à la suite de violents heurts opposant des groupes armés locaux épaulés par des forces militaires à des comités populaires affiliés aux Houthis Pour ce qui est des blessés, 111 autres civils, dont 20 enfants et 20 femmes, ont été signalés, précise le rapport de la Hcdh. Outre les pertes humaines, les dégâts matériels ainsi que les destructions d'infrastructures sont assez manifestes. Toujours dans cette même période (du 11 au 15 juin 2015), les chiffres du Hcdh montrent qu'au moins 13 bâtiments publics civils ont été détruits. Au total, depuis le début du conflit armé, 141 bâtiments publics civils ont été détruits partiellement ou complètement, ajoute le rapport onusien. Manifestement, ce dernier bilan chiffré du Hcdh dresse un sombre tableau d'un conflit où les civils sont les principales victimes.