Trois défaites, lourdes et significatives, qui devront nous pousser à tout revoir et à travailler convenablement. C'était miraculeux de demander une victoire à nos basketteurs U19 au Mondial de la Crète. Ils étaient à court d'expérience, de puissance (c'était l'équipe la plus petite au niveau de la taille) et de régularité. Ils avaient joué face à des sélections qui leur étaient très supérieures et inaccessibles : l'Italie, le Canada et l'Australie n'avaient pas sué pour battre notre sélection qui n'avait que son courage pour jouer. Trois lourdes défaites (62-89) contre l'Italie, (36-93) contre le Canada et 64-93 contre l'Australie). Rien que pour le dernier match du premier tour contre l'Australie, les jeux ont été faits à la mi-temps avec un score acquis par l'adversaire 53-35, avant que les Australiens ne mettent le grand braquet et tuent le match par la suite. Dhif (20 points) et Gannouni (15) ont été les Tunisiens les plus en vue dans ce match en inscrivant un peu plus que la moitié du total des points. Apprendre La sélection entraînée par Khalil Ben Ameur et Safouane Ferjani n'a pas eu le temps et les moyens pour avancer et bien préparer une échéance comme le Mondial. C'est aussi une sélection secouée par les changements qui ont eu lieu juste après le Championnat d'Afrique U19 où elle s'est classée deuxième. A l'époque, on a limogé Sofiène Mrabet pour des raisons peu valables, lui qui connaît très bien ses joueurs et qui a laissé un grand vide. Ce n'est pas seulement ça, c'est une équipe novice, c'est d'ailleurs l'équipe la plus jeune du Mondial. Tout cela peut contribuer à des circonstances atténuantes, mais la réalité est dure et si amère. Notre sélection est très loin du standard requis. Elle paye cash l'accumulation des erreurs et l'insouciance de la Ftbb à son égard. Hormis la sélection messieurs, les autres sélections sont peu valorisées. Elles arrivent dans un second rang, ce qui est inacceptable. Après la sélection du Mondial 2011 qui a disparu dans la nature, nous avons peur que cette génération connaisse le même sort. Aujourd'hui, la relève est un peu difficile, non seulement par déficit technique, mais aussi parce que la structure est défaillante. On n'accorde pas le temps et les moyens qu'il faut pour la première sélection. Après le championnat d'Afrique 2015, on sera obligé de jeter un coup d'œil sur cette sélection U19. Ce jour-là, on découvrira que les solutions manquent, et qu'il faudra beaucoup plus de sérieux et de bon choix pour améliorer la qualité de la relève. Une petite remontée dans le passé. En 1999, la sélection U19 de l'époque entraînée par Mounir Ben Slimène a été classée deuxième au championnat arabe à Nabeul. A l'époque, elle était composée de Slimène, Kechrid, Maoua, Ben Douissa et d'autres joueurs qui formaient une génération en or dont certains jouent encore au plus haut niveau. L'épopée du basket tunisien de 2008 à 2011, on la doit en bonne partie au travail fait au niveau de la sélection U19 et U20 du temps du bureau fédéral de Mahmoud Bedoui. Aujourd'hui la stratégie est inversée : on commence par les seniors et on va par la suite vers le bas.