Battue par le Stade Malien, l'Espérance enregistre sa troisième défaite dans cette coupe de la CAF. Triste record Stade de Radès — EST-Stade Malien 1-2 (mi-temps 1-1). Pelouse en bon état, public assez nombreux. Temps chaud. Arbitrage du Zambien Sikawe Janny Buts marqués pour l'EST par Ben Youssef (8') et pour le SMalien par Coulibaly (6' et 49'). Expulsion de Keïta. EST : Ben Chrifia, M'barki, Machani, Yaâcoubi, Béjaoui (Jouini 69'), Ragued, Naghmouchi, Reguii (M'hirsi), Jelassi, Eduok (Chaâlali 79'), Ben Youssef. Stade Malien : Dgigui, Diabaté, Sissoko, Coulibaly, M.Coulibaly, Samake, Dumbia, Kanoute, Bangoura (Oialco), Mariko (Cissé), B.Coulibaly. La série est mauvaise (trois défaites en trois matches), c'est indéniable. Pour un club normal, elle passerait presque inaperçue. Mais pour l'Espérance Sportive de Tunis, elle interpelle forcément. Les «Sang et Or» pointent dans cette coupe de la Confédération à la dernière place du classement de leur poule. Avec 1 but marqué, six buts encaissés et aucune victoire en trois matches, l'équipe de José Anigo est actuellement en crise de jeu et de résultats. On aurait aimé que le début de l'équipe espérantiste soit meilleur. Elle aurait pu avoir de meilleurs résultats lors de ces trois matchs de la coupe de la Confédération. Ça n'a pas été le cas. Bien des choses sont à rectifier forcément. Face au Stade Malien, les «Sang et Or» espéraient signer leur première victoire, mais ils furent surpris par l'énergie de cette équipe malienne qui a fait une démonstration de force. Avec une défense désorganisée, composée de joueurs non complémentaires, ce compartiment a encore fait des siennes en concédant deux buts face aux jeunes attaquants visiteurs menés par l'attaquant Coulibaly qui a eu le mérite de marquer un doublé à Radès. Au bord de la crise de nerfs Avec ses trois défaites respectivement face à Al Ahly (0-3), l'ESS (0-1) et au Stade Malien (1-2), jamais la pression n'a été aussi forte sur José Anigo depuis qu'il a pris ses fonctions à l'Espérance. Il faut dire que les résultats ne sont pas à la hauteur des ambitions d'un club qui se voyait depuis l'arrivée de Djelassi, Ben Youssef, Machani, Reguii, et consorts en haut de l'affiche en Afrique. Autant de contre-performances qui ont poussé le club de Bab Souika à la dernière place, hors de la zone de qualification pour les demi-finales. Il n'en fallait pas plus pour déclencher une profonde crise. Aviez-vous vu Ben Youssef ? Effectuant sa première sortie officielle avec l'EST, Ben Youssef a, certes, marqué son premier but, mais il a été brouillon. Il n'a pas trouvé ses repères. Il est aussi à souligner que l'ex-joueur du CSS et du FC Metz n'a pas été aidé par ses milieux de terrain qui ont manqué de clairvoyance. Les Ragued, Reguii, Naghmouchi, Jelassi et même M'hirsi ont manqué de percussion et de savoir-faire. C'était un problème technique, tactique et physique, puisque l'équipe a montré un fléchissement physique lors de la seconde période du match. Avec Ben Youssef en attaque, Eduok a manifesté son désir de se racheter de ses mauvaises sorties avec son équipe, mais en vain. Ce duo est encore en rodage. Il faut beaucoup de temps pour être plus complémentaire. Des changements folkloriques Dépassés par la tornade malienne et par son jeu en mouvement, les «Sang et Or» ont confirmé leur incapacité à imposer leur jeu et à bloquer les manœuvres offensives de leur adversaire... Sentant le danger, José Anigo a fait semblant de rectifier le tir en effectuant des changements pour la galerie. Le technicien espérantiste a fait entrer M'hirsi (46'), Chaâlali (79') et Jouini (89'). Mais sans résultat, l'Espérance Sportive de Tunis était sans tête ni jambes. Il est urgent qu'Anigo rectifie le tir et remette les pieds sur terre parce qu'il a déclaré, au cours du point de presse, que le Stade Malien est une équipe très faible et que l'EST allait gagner ses deux matches. Le Français a vu juste (sic!).