Mohamed Ayadi, juge au Tribunal administratif, a présenté hier sa démission de la direction de l'Instance vérité et dignité (IVD), composée de quinze membres élus le 2 mai 2014. Il s'agit de la quatrième démission à la tête de l'IVD, après celles de Khemaies Chammari, Noura Borsali et Azouz Chaouali, qui a été remplacé, contrairement aux deux premiers. Par ailleurs, la démission de Lâaroussi Amri, directeur de la recherche et des études à l'IVD, a été acceptée hier. Dans l'exposé des motifs de sa démission, Mohamed Ayadi fustige l'absence «d'ambiance adéquate en vue d'accomplir la mission pour laquelle il avait été élu par l'Assemblée constituante». Il signale notamment l'atmosphère empoisonnée, la déviation des commissions techniques de leur vocation initiale et les abus enregistrés à l'endroit de certains membres et collaborateurs de l'IVD. Cela rejoint des motifs de discorde, étalés publiquement, et certains griefs soulevés ces derniers jours par quelques membres non démissionnaires de l'instance dirigeante de l'IVD. Affaire à suivre.