On se demande souvent où les gouvernements pourraient réaliser des performances. Dans la plupart des champs d'intervention, les moyens semblent manquer au système éducatif tunisien. Les moyens, mais aussi et surtout les stratégies et les plans de réforme nécessaires. La règle est évidente : les résultats obtenus dépendent tout autant de l'efficacité des politiques menées que des moyens mis sur la table. Il n'y a qu'à voir le taux de jeunes ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation, mais aussi la proportion de ceux travaillant dans le secteur pour lequel ils ont été formés pour se rendre compte de cette triste réalité. Pourquoi ce que nous faisons aujourd'hui dans le système éducatif ne sert pas à grand-chose ? Qu'est-ce qui permet à certains pays d'avoir de meilleurs résultats ? Le niveau de compétence des enseignants et des différentes parties prenantes serait au cœur des écarts de performances des systèmes éducatifs. Pour améliorer l'efficacité du système éducatif au sens large, il faut se concentrer sur des solutions évidentes, mais primordiales : comme la formation des enseignants et la transmission du savoir. L'objectif serait toujours de transmettre un socle commun de connaissances partagé par tous. En dépit des recrutements, la Tunisie a bien un ratio de professeurs par élève encore faible. Parallèlement, le nombre d'élèves par classe demeure toujours élevé. « La bataille de l'organisation syndicale est aujourd'hui menée en faveur du développement du système éducatif », affirme le secrétaire général de l'Ugtt, Noureddine Taboubi. Cette bataille se situe particulièrement au niveau de l'intérêt qu'elle accorde au savoir qui reste l'un des fondements de développement des sociétés. Les revendications de la centrale syndicale à la veille de la formation du gouvernement sont claires : ellent appellent le nouveau gouvernement à engager une réforme du secteur éducatif basée sur une vision stratégique visant à instaurer un modèle développé de l'école à travers l'augmentation du budget et la mobilisation des ressources nécessaires à cette réforme. C'est un véritable combat que l'Ugtt mène en faveur du développement de la culture en Tunisie et la création d'un climat favorable qui allie syndicalisme et culture, ce qui permettra de développer l'école tunisienne. Voilà de quoi alimenter davantage les débats pour un système éducatif plus efficace et surtout plus approprié.