Apia — 11 premiers mois 2019 3.381 opérations d'investissement approuvées L'Agence de promotion des investissements agricoles (Apia) a approuvé 3.381 opérations d'investissement d'une valeur de 520 millions de dinars, durant les onze premiers mois de l'année 2019, contre 4.603 opérations d'investissement d'une valeur de 559.3 MD durant la même période de 2018, enregistrant ainsi une diminution de 26.5 % en termes de nombre et de 6.9 % en termes de valeur. Selon les derniers chiffres de l'Apia, les investissements approuvés bénéficieront de primes d'une valeur de 158.4 MD, soit 30.4 % de l'investissement approuvé, à l'heure où la plupart des indicateurs sont au rouge. Les investissements approuvés permettront la création de 4.551 emplois permanents, dont 307 dédiés aux diplômés de l'enseignement supérieur. Utap Des revendications… il y en a ! Selon Abdelmajid Zar, président de l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), 30% de la production agricole tunisienne est détruite. Selon lui, la hausse du coût de la production et la baisse des prix de vente sont les raisons qui ont poussé certains agriculteurs à détruire leur récolte, plutôt que de la vendre à perte. Il a affirmé, par ailleurs, la nécessité de mettre en place une ligne de financement dédié aux agriculteurs, afin de faciliter l'accès au financement. Il y a lieu également de réviser les taxes qui grèvent le budget des agriculteurs. Dans le même contexte, il a pointé du doigt, la longueur des démarches administratives pour l'investissement agricole. Le président de l'Utap a expliqué que les semences adaptées au climat en Tunisie ne sont pas subventionnées, révélant que les usines de transformation n'ont pas la capacité d'absorber une production de fruits surabondante. Il a précisé que 33% de la production des fruits n'a pas été transformée en 2018. Il est également important de rappeler que parmi les problèmes majeurs du secteur figure l'endettement des agriculteurs. Et c'est justement pour cette raison que la centrale agricole revendique le rééchelonnement de l'endettement. Huile d'olive Une ligne de financement supplémentaire en faveur de l'ONH Une ligne de financement supplémentaire sera octroyée à l'Office national de l'huile, en cas de besoin, et en concertation avec la BCT. Il s'agit de soutenir l'ONH dans sa fonction de régulation des prix. Cette annonce a été faite en marge de la réunion d'urgence de la commission désignée pour gérer la crise de l'huile d'olive. Pour Chokri Bayoudh, directeur général de l'ONH, les besoins de financement de l'Office sont estimés à 170 MD. La ligne de financement supplémentaire devrait fournir 50 MD sous forme de prêt et 100 MD sous forme de garantie de l'Etat. L'Office vise 30 mille tonnes d'huile d'olive stockées à mi-janvier 2020, sachant que sa capacité de stockage atteint au total 100 mille tonnes. Il est à rappeler, par ailleurs, que la production nationale d'huile d'olive attendue sera autour de 350 mille tonnes en 2019-2020, dont 250 mille tonnes destinées à l'exportation. Dattes La valeur des exportations est d'un milliard de dinars La valeur des exportations des dattes va dépasser, pour la campagne 2019-2020, 1 milliard de dinars. La production des dattes, au cours de la saison 2019, s'élève à 340 mille tonnes, contre 288 mille tonnes au cours de la saison écoulée, soit une augmentation de 18%. La production des dattes «Deglet Nour» a évolué de 19% par rapport à la saison précédente. Près de 15.560 tonnes ont été exportées, entre début octobre et le 21 novembre 2019, pour la valeur de 116,650 millions dinars, contre 14.292 tonnes et 93,5 MD durant la même période de la saison écoulée. Pour 2019, certaines mesures ont été entreprises en faveur du secteur des dattes. Il s'agit de l'adoption du plan national 2020-2022 de lutte contre le charançon rouge dans les zones de production, à travers une enveloppe de 7 MD et le prolongement de la stratégie nationale de lutte contre ce fléau dans le nord du pays par la mobilisation de la somme de 1,9 MD. Il y a eu également le programme national de confection des filets moustiquaires destinés à la protection des régimes de dattes, à travers la mise en place de 40 unités de confection (20 à Tozeur et 20 à Kébili), assurant la poursuite de ce programme dans l'objectif de limiter la dépendance à l'importation de ce produit.