Plusieurs propositions ont été formulées par les entrepreneurs en vue de stimuler la création de start-up et développer leurs activités en simplifiant notamment les procédures administratives. Les responsables du projet «Aventures d'entrepreneurs» ont récemment organisé la 1ère édition des rencontres entre jeunes entrepreneurs et décideurs publics. Le débat engagé a concerné deux grands sujets, en l'occurrence l'accès au financement et la lourdeur administrative. Les participants ont formulé des propositions qui aident à trouver des solutions concrètes aux problèmes posés. Ces propositions constituent aussi des pistes de réflexion à long terme. Ils ont, par exemple, évoqué la création d'agences commerciales pour la banque de financement des petites et moyennes entreprises (Bfpme) afin de la rapprocher de ses clients et créer plus de flexibilité et de liens entre eux. L'autre proposition concerne la mise en place d'un cadre légal régissant «le crowdfunding» comme source alternative de financement pour les start-up. Appelé aussi financement participatif, «le crowdfunding» est le fait de financer des projets via un grand nombre de personnes, chacune apportant une petite somme d'argent. Stimuler l'entrepreneuriat social La mise en place d'un cadre légal régissant l'entrepreneuriat social pourrait être d'un grand apport et accroîtrait le potentiel de financement de ce type de projets. C'est ce que pensent, en tout cas, nombre d'entrepreneurs. Ces derniers insistent aussi sur la nécessité de renforcer la formation complémentaire des banquiers au risque-projet afin de mieux évaluer les projets proposés par les entrepreneurs, en dépit des garanties sur le patrimoine. Concernant les procédures administratives, les participants souhaitent l'unification des formalités administratives et des avantages au sein d'une agence nationale de l'investissement qui centraliserait l'ensemble des procédures liées à la création d'entreprises. Mieux encore, la dématérialisation des procédures administratives permettrait de les simplifier, les rendre plus transparentes et rapides, tout en réduisant la corruption et les abus de pouvoir en tous genres. Les solutions proposées et les autres pistes de réflexion évoquées seront rassemblées et synthétisées dans une note de position par l'équipe relevant du projet «Aventures d'entrepreneurs». Les mesures proposées seront transmises aux pouvoirs publics concernés. Ces derniers se sont d'ailleurs engagés publiquement à mettre en œuvre les réformes nécessaires. Ces engagements feront l'objet d'un suivi pour s'assurer de leur concrétisation. A noter que cet événement économique a regroupé, dans les locaux de «Cogite Coworking Space», le ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, la P.-d.g. de la Bfpme, le P.-d.g. de la Banque tunisienne de solidarité (BTS), ainsi que le directeur des avantages fiscaux et financiers au ministère des Finances et près de trente jeunes entrepreneurs qui ont relevé les difficultés auxquelles ils sont confrontés.