Des correctifs sont nécessaires sur le front offensif Deux défaites successives font à coup sûr mal, notamment avec six buts encaissés contre zéro but marqué. Mais quand on sait que les deux adversaires face auxquels l'USBG s'est inclinée sont l'ESS et l'EST, on peut dire que l'entraîneur Lotfi Essebti et ses protégés n'ont pas à en rougir, encore moins à tirer la sonnette d'alarme plus tôt que prévu. Et si devant l'Etoile, la défaite a été nette dès la première mi-temps, face à l'Espérance, le verrou «jaune et noir» n'a sauté que dans les vingt dernières minutes de jeu après avoir résisté aux assauts rageurs «sang et or» durant soixante-dix minutes de jeu. Dans ce match, devant un adversaire de gros calibre qui n'avait pas de surcroît droit à l'erreur et qui était avide de réhabilitation, l'USBG n'a pas démérité grosso modo et a été auteur d'une prestation dans l'ensemble honorable malgré l'échec au niveau du résultat. Changements majeurs Mais si en défense et au milieu du terrain, les Benguerdanais ont tiré leur épingle du jeu en dépit des deux buts encaissés, il semble qu'au niveau de la ligne d'attaque, la bonne formule n'a pas encore été trouvée et la titularisation du jeune Bilel Tbarki à la place du vétéran Mohamed Amine Aouichaoui n'a pas été une réussite et l'efficacité au moment de la conclusion a fait défaut. Certes, le coach Lotfi Essebti a bien fait en défense en laissant sur le banc les deux arrières latéraux, Hamza Jabnoun et Mourad Zahou. Aligner ces deux défenseurs à tempérament essentiellement offensif face à une Espérance qui excelle dans le jeu sur les ailes et dans le dos des défenseurs latéraux adverses emportés vers l'avant en phase offensive, c'était jouer avec le feu. En faisant confiance à Yassine Boufalgha sur le côté droit et à Mohamed Amine Ben Smaïl sur le flanc gauche, deux défenseurs d'habitude axiaux par leur morphologie et leur robustesse, l'entraîneur «jaune et noir» a bien musclé sa défense, en a fait une véritable forteresse et lui a donné plus de rigueur et d'assurance, surtout avec un grand Ali Ayari dans les buts et le maintien de la paire Amine Abbès-Laâroussi Bargougui dans l'axe. Les changements opérés au milieu de terrain avec l'incorporation d'entrée de jeu de Hassen Chouaya et surtout de Taoufik Chaïbi ont donné également satisfaction, puisque l'entrejeu a su faire le juste équilibre entre la récupération de la balle et la relance rapide du jeu. Par contre, en attaque, Bilel Tbarki, préféré à Mohamed Amine Aouichaoui n'a pas donné assez de poids à cette ligne avant et n'a pas pesé lourd sur la défense «sang et or», malgré les nombreuses percées et tentatives individuelles de Riadh Hatiouech sur le flanc gauche. Assurément, ce n'était pas suffisant pour créer un bon nombre d'occasions de but et trouver la faille. C'est donc ce secteur qui a le plus besoin d'être revu, corrigé et renforcé. On aura alors un ensemble benguerdanais complet dans ses trois lignes et capable d'aller vers l'avant et d'aligner pas mal de succès. A condition bien entendu de ne pas tomber d'emblée dans le doute et de ne pas baisser les bras avant l'heure.