Le onze national est tenu de bien faire face au prochain pays organisateur de la CAN Attendu comme le messie, Henry Kasperczak a finalement raté son entrée en matière avec le onze national. Ses débuts face au Liberia à Monrovia ont été un échec. L'équipe de Tunisie est totalement passée à côté de la plaque, au point de dégringoler au classement et de se mettre en péril pour la suite des éliminatoires de la CAN 2017. Cela est un avertissement au sélectionneur national et à ses joueurs. C'est peut-être mieux ainsi. Ne dit-on pas qu'il faut reculer pour mieux bondir ? Pourvu que nos internationaux aient saisi le message. Henry Kasperczak, de son côté, a compris la gravité de l'échec de Monrovia. Et il n'y est pas allé avec le dos de la cuillère. De retour au pays (après le match face au Liberia), le Franco-Polonais a pris sans doute la bonne décision. Celle d'écarter pas moins d'une dizaine de joueurs qui, selon lui, ne peuvent à l'heure actuelle rien apporter de plus à l'équipe de Tunisie. La décision est certes sage, mais encore faut-il que les remplaçants de ces joueurs soient de la même valeur technique. Henry Kasperczak a enfin compris que les plus méritants doivent endosser le maillot national. La chance aux jeunes Il serait sans doute hasardeux et périlleux d'opérer un changement tous azimuts. Mais il est certain que l'équipe de Tunisie a besoin d'être secouée pour se remettre sur les rails. A l'occasion du match de tout à l'heure face au Gabon (pays organisateur de la CAN 2017), le sélectionneur a invité deux jeunes, en l'occurrence le Clubiste Mehdi Ouedherfi et le Marsois Khaled Yahia. Pourvu qu'il leur donne une chance pour les voir à l'œuvre. Car même si les deux joueurs ne sont pas retenus pour le suite des éliminatoires de la CAN 2017, ils seront à coup sûr dans le viseur de Kasperczak pour le parcours menant au CHAN 2016 du Rwanda. Seul maître à bord aujourd'hui, après l'éviction d‘un de ses adjoints, Patrick Hesse, dont le tort a toujours été de fourrer le nez dans des affaires qui ne le concernent pas, Henry Kasperczak doit faire les meilleurs choix. Il y a des joueurs qui sont revenus en sélection et qui peuvent être utiles et donner le plus. Nous pensons essentiellement à Wahbi Khazri, le Bordelais. Son expérience est indispensable au groupe tout comme son talent. L'autre joueur est le «Sang et Or» Taha Yassine Khénissi. Il mérite une chance car ses dons de buteur sont indiscutables. Cet après-midi, l'objectif de l'équipe de Tunisie est de soigner son image de marque. Nous voulons voir un onze national volontaire et décidé à faire la différence devant une sélection gabonaise très respectable et à prendre au sérieux, regorgeant de joueurs talentueux, à l'image de Pierre Aubameyang (Dortmund) et Mario Lemina (Juventus de Turin). On sait que le sélectionneur national insiste sur un bon rendement de ses joueurs. Il veut que ces derniers allient la victoire à la manière. Nous sommes persuadés que nos internationaux sont capables du meilleur. La balle est désormais dans leur camp pour faire oublier à leurs fans la piètre prestation de Monrovia.