Le directeur général du deuxième cycle de l'enseignement de base et du secondaire au ministère de l'Education, Mondher Dhouib, a déclaré, hier, à la TAP, que le ministère se penche, actuellement, sur l'élaboration d'une stratégie de communication pour ouvrir le dialogue au niveau des délégations régionales sur la décision relative à l'annulation de la semaine bloquée. Les cours ont été suspendus le week-end dernier et lundi matin dans des établissements secondaires de plusieurs gouvernorats à l'instar des régions de l'Ariana, Sfax, Médenine, Kasserine et Kébili. Les élèves ont, en effet, boycotté les cours pour protester contre la décision du ministère de l'Education relative à l'annulation de la semaine bloquée. Le responsable a ajouté que le ministère œuvre, à travers le lancement de ce dialogue, à expliquer aux différentes parties concernées par le système éducatif (directeurs d'établissements éducatifs, professeurs et élèves) les motifs de cette décision et de les convaincre de son utilité. Il a, en outre, indiqué au sujet d'une éventuelle annulation de cette décision, que le dernier mot revient au ministre de l'Education, affirmant que le département veille sur l'intérêt de l'élève. Pas de réduction des vacances Dhouib a, par ailleurs, démenti les informations qui ont circulé, ces derniers jours, concernant la réduction des vacances scolaires qui a provoqué des mouvements de protestation dans les rangs des lycéens. Il a, à cet égard, précisé que le département a publié, depuis le début de la nouvelle année scolaire, le calendrier des vacances et des fêtes nationales. De son côté, le secrétaire général du Syndicat de base de l'enseignement secondaire à l'Union générale tunisienne du travail (Ugtt), Néjib Sallami, a indiqué que le syndicat, qui soutient l'idée d'annuler la semaine bloquée dans les devoirs de synthèse, aurait préféré que cette décision soit reportée à la prochaine année scolaire, le temps de prendre connaissance des résultats du dialogue national sur la réforme du système éducatif. Il a expliqué l'avis du syndicat par le fait que la décision de l'annulation de la semaine bloquée est liée à l'opération de révision globale du système d'évaluation qui comprend les questions relatives aux coefficients, examens et temps scolaire et qui s'inscrit dans le cadre de la réforme du système éducatif. Des élèves du deuxième cycle de l'enseignement de base et des lycées observent depuis la semaine dernière des mouvements de protestation et des marches pacifiques pour exprimer leur refus de la décision d'annuler la semaine bloquée. Interrogés par la TAP, certains d'entre eux ont qualifié cette décision «d'unilatérale» et «d'individuelle» qui ne tient pas compte de l'intérêt de l'élève.
